Situation amoureuse : Elle a à présent le coeur dur comme la pierre, mais un homme réussit petit à petit à fissurer la forteresse qui le protège
Orientation : Hétérosexuelle
Enfants : Déclarée infertile, elle a cependant réussi à tomber enceinte par miracle. mais n'a pas eu la chance de le voir naître
Logement : Au #709 à Bayer Lake
Occupation : Serveuse au Chaudron Buveur ainsi que bénévole au Lovanimal. Elle était auparavant peintre en devenir mais elle dut arrêter soudainement sa carrière, ce qui ne l'empêche pas de continuer à peindre pour son plaisir
Autres comptes : Cassiopée Wilson (Emily Bador)
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Crédits : @Elyam
Mer 4 Mai - 13:21
Festivités enivrantes
Eiza, Sasha & Anastasia
Et la voici plantée à l’entrée du festival Bloomfest, entouré de cette foule qui l’a mettait mal à l’aise mais dont elle essayait de ne pas faire attention. Au moins, personne, pour le moment, ne l’avait abordé, ce qui était déjà une bonne chose. Eiza avait réussi à la convaincre de les accompagner, elle et son mari, profiter des festivités que proposait le Bloomfest. Il était presque évident qu’Anastasia regrettait presque d’avoir craquer face à sa voix suppliante. Son amie l’avait convaincu en lui intimant que c’était un super endroit pour faire de nouvelles rencontres, elle qui était à présent à Brindleton Bay depuis quelques mois maintenant mais dont elle ne se promenait quasiment jamais. Anastasia ne sortait quasiment jamais, à part évidemment pour aller travailler, s’occuper des animaux au Lovanimal et de temps à autre voir le couple Kellerman avec qui elle s’était lié plutôt rapidement. Mais en dehors d’eux et de ses collègues, on pouvait dire que sa vie sociale était proche du néant. Elle sentait qu’elle avait du mal à aborder les autres, et dès que c’était eux qui faisait le premier pas, une sensation étrange mêlée d’angoisse et de peur la prenait soudainement et elle trouvait une excuse pour partir rapidement, mettant rapidement fin à la conversation à peine engagée. Les Kellerman étaient l’exception. Evidemment, ils ne savaient rien de son passé et il en était mieux ainsi, mais sa rencontre avec Eiza, qui lui avait trouvé un hébergement temporaire dès son arrivée sur l’île le temps qu’elle puisse trouver son nouveau chez-soi et qui en prime était d’une douceur et d’une patience incroyable, avait été comme une bénédiction pour Anastasia. Puis elle avait rencontré son mari, Sasha, dont elle était resté assez distante aux premiers abords, se montrant juste polie. Il était difficile pour elle de faire semblant, et elle sentait bien que son comportement rendait les autres perplexe, mais Sasha, tout comme Eiza, avait réussi au fil des semaines à la mettre à l’aise, ce qui lui permit de s’ouvrir doucement à eux. Anastasia les appréciaient véritablement, ressentant chez eux une sincérité réelle, mais elle avait cette crainte dont elle pensait ne jamais pouvoir se défaire depuis la trahison de son ex-mari, car il avait été la personne à qui elle aurait pourtant donné corps et âme mais cela ne l’avait pas empêché de vouloir la tuer.
Elle ne savait pas depuis combien de temps elle patientait, s’étant retrouvée perdue dans ses pensées, mais elle les aperçut au loin, se rapprochant doucement de l’entrée du festival où elle s’était placée. Anastasia leur fit un discret signe de la main, qu’ils lui rendirent en retour. Elle eut un sourire crispée quand elle aperçut une homme qui devait avoir la cinquantaine lui rendre également son salut, alors qu’elle ne le connaissait pas, ni même de vue. Elle décida d’ignorer ce quiproquo et reporta son regard vers ses amis, qui se trouvaient à présent à peine à quelques mètres d’elle. La trentenaire s’approcha d’eux, et les salua en leur faisant une bise amicale à chacun. Elle essayait d’avoir une attitude normale, essayant de ne pas transparaître sa nervosité. Cependant, elle se sentait légèrement mieux en leur compagnie, ayant arrêté de pincer son haut fleuri. « Tu as meilleur mine » Lança-t-elle à Sasha, faisant référence à leur précédente rencontre où il avait porté secours au Pitbull et qu’il avait été aussi malheureusement passé à tabac. « Et comme d’habitude, tu es resplendissante, Eiza. » Elle leur sourit. C’était un magnifique couple, ainsi qu’une belle famille en comptant leur enfants. Mais il était évident qu’une distance était présente entre eux et venant de la part de la mère de famille. Et elle pouvait ressentir l’incompréhension que Sasha éprouvait vis-à-vis du comportement de sa femme qu’il ne devait pas comprendre. Anastasia espérait cependant que tous deux allaient apprécier cette échappée. « Je vous laisse être mes guides, comme à chacune de nos sorties communes en fait.. » Un petit rire sortit d’entre ses lèvres et elle leur porta un regard d’excuse avant de se retourner vers les stands de nourriture. « Bon, je vous avoue que l’odeur du hot dog sorti du four me donne vraiment envie. Mais peut-être que vous avez déjà grignoté quelque chose avant de venir ? » Si c’était le cas, elle irait sans doute s’en chercher un malgré tout mais qu’elle mangerait en marchant – en espérant ne pas en mettre partout sur ses habits. « Il y a foule en tout cas. C’est ainsi chaque année, avec tous ces touristes ? »
« Quelques belles lignes qui transpirent les beaux mots et la poésie, une belle petite mise en bouche pour le plaisir des mirettes. »
Jouant avec un simple cure dent dans la bouche, une main sur le volant et l'autre augmentant le volume de "Rising seas" de Midnight Oil qui passe souvent dans le lecteur de la voiture, nous nous rendons au festival où nous devons retrouver Anastasia, très chère amie à nous. Je suis fan de ce groupe depuis tout jeune. Aussi, leur dernier album m'a comblé avec ses paroles criantes de vérité plus que jamais aujourd'hui avec ce qui se passe dans le monde. C'est mon père qui m'a fait découvrir ce groupe alors que j'avais environ cinq ou six ans, je crois bien. Je me mets à fredonner sur la chanson. Ça me rappelle quand une fois devenu père, je me suis mis à transmettre mes goûts musicaux à mes enfants et le bonheur de les entendre à l'époque chanter à l'arrière de la voiture dès que je lançais des morceaux de ce groupe ou d'un autre. Ce qui fait poindre l'émotion dans mes yeux.
- Putain, qu'est-ce que je deviens sensible dès que je pense aux gosses quand ils étaient plus jeunes.
Ma main vient se saisir de la tienne alors qu'on roule tranquillement avant d'arriver sur place.
- Tu te souviens le coup où j'avais les larmes aux yeux rien que d'entendre Kyriann chanter un de mes morceaux préférés à un spectacle donné par l'école. La fierté qui te terrasse d'un coup... . Bon même s'il chantait foutrement mal...faut bien l'avouer... te taquinais-je exprès pour te faire réagir en prenant la défense de notre fils. Nous débarquons sur le parking et alors que je termine la manœuvre pour me garer, je soulève ta main et dépose un baiser sur son dos sans te lâcher du regard.
- Allez, c'est parti !
Mains plaquées dans les poches arrières de mon cargo noir, j'observe la foule et aperçois bientôt Anastasia au loin.
« Tu as meilleur mine » me lance-t-elle. Référence à la dernière fois où elle est venue me secourir moi et un chien qui avons été passés à tabac. Une histoire presque compliquée... si vous êtes curieux, aller lire ça.
- Faut dire que tu m'as méchamment lessivé... plaisantais-je.
Elle commence à avoir l'habitude de mon sens décalé de l'humour même si je joue souvent sur le tendancieux.
- Comment va la pépète depuis ? Des news autour des proprios ?
Tu fais un compliment à ma femme et je fais mine d'être vexé.
- Ah ouais okay ... t'aventures pas trop à charmer ma femme toi .... .
J'esquisse un sourire mutin et acquiesce vivement lorsque tu parles de grailler un bout alors que nous cheminons à travers la foule, entourée des fumets délicieux des divers stands.
« Bon, je vous avoue que l’odeur du hot dog sorti du four me donne vraiment envie. Mais peut-être que vous avez déjà grignoté quelque chose avant de venir ? »
- Nope, rien bouffé... enfin ...
Je lance un regard à ma femme qui risque de dire que je grignote à longueur de temps et soupire d'amusement.
- J'ai juste dévalisé le paquet de gâteaux à Kyriann avant de nous mettre sur le départ... et j'ai toujours la dalle ! dis-je en me mettant face à elles deux, marchant un instant à reculons. Et puis pour rappel, je prends pas un gramme, regardez-moi ça ! dis-je en relevant légèrement mon t-shirt.
En vrai j'ai peut-être un peu de bide mais à peine. Les tablettes sont toujours là. Nous nous mettons à discuter de tout et de rien en trottinant. En parlant de ça, il y a possibilité de louer des trottinettes pour se balader à travers le parc et ça me tente bien plus tard.
« Il y a foule en tout cas. C’est ainsi chaque année, avec tous ces touristes ? »
Je laisse Eiza répondre et plussoie. Nous repérons un stand qui propose des hot dogs et tout un tas de saloperies qui me tentent toutes. Les femmes râlent parce que je mets des plombes à me décider et Eiza me gronde presque parce que je suis tenté de prendre plusieurs plats. Un vrai môme qu'il faut contenir face à la bouffe... . Nous nous installons alors bientôt et coudes en appui sur la table, je me mets à me bâfrer en craignant que ça refroidisse. Et lorsque je relève les yeux en entendant un soudain silence, je constate deux paires d'yeux sur moi, étonnées de me voir engloutir de si grandes quantités.
- Bah quoi ?! dis-je à moitié la bouche pleine. Face à leur réaction, je me montre alors facétieux comme un gosse en piquant dans leurs assiettes.
- Ça a l'air pas mal ça 'Stasia...
Propos à peine formulés que j'enfourne déjà un bout dans son assiette. Comment ça je suis ingérable ?
- Dis Anastasia, ton prénom, c'est de quelle origine ? J'aurais dit russe. J'ai moi-même des origines, dis-je très fièrement.
Regardant le paysage qui défile, Eiza fredonne doucement la musique de Midnight Oil. Tout comme son époux, elle est fan de ce groupe. Aussi, elle adore le fait que ce tube passe à la radio. Laissant la fenêtre entrouverte, ses mèches brunes volent doucement avec l’air ambiant. Au même instant, la voix de Sasha raisonne doucement. Tournant la tête vers lui, elle sourit tendrement, en voyant qu’il a les larmes aux yeux. Hochant la tête, la brune confirme doucement. « Ils ont bien grandi, tous les deux, c’est vrai. » Elle aussi se rappelle parfaitement de ses grossesses. Cela lui semble pourtant loin, surtout quand son esprit est occupé par un homme qui n’est pas son mari. La main de Sasha attrape la sienne doucement, et elle lui sourit comme si de rien n’était, se rappelant parfaitement des échanges SMS avec lui où il commençait à s’inquiéter. « En même temps, il a de qui tenir. Il chante aussi bien que son père. » Ce qui est totalement faux. Bien que lors de ce spectacle, Kyriann chantait vraiment très faux. Lâchant la main de Sasha pour qu’il puisse se garer, Eiza patiente tranquillement. Il y a déjà du monde, mais elle est certaine qu’ils vont passer un excellent moment. Descendant de la voiture, Eiza remonte son sac sur l’épaule avant de marcher aux côtés de son époux. Regardant au loin, la brune finit par apercevoir son amie. Elle ne semble pas dans son élément, Eiza sachant pertinemment qu’Anastasia a trop de mal à sortir. Lui répondant un signe de la main, le couple finit par s’arrêter aux côtés de la jeune-femme. En arrivant sur place, Anastasia annonce que Sasha a une meilleure mine. Observant la réaction de son époux, la brune sourit doucement. Elle aimerait tellement avoir un chien à la maison. Mais avec les allergies de Sasha, elle ne peut pas. Souriant doucement à Ana, Eiza lui retourne le compliment. « Et toi donc, tu es magnifique. » Et elle le pense sincèrement. Glissant une main dans la poche arrière du pantalon de Sasha, lui lançant un clin d’œil, Eiza écoute son amie qui propose l’idée de manger. Mais avant que la brune ne puisse dire quoi que ce soit, Sasha avoue avoir de nouveau faim. « Tu es un estomac sur pattes, Amor ! » Le laissant avancer, Eiza glisse son bras sous celui de son amie. Elle veut la rassurer, lui montrer que tout va bien se passer. Riant, la brune glisse à l’oreille d’Anastasia. « Fais lui croire qu’il est toujours aussi musclé. » En réalité, il l’est, mais c’est juste pour charrier son époux. Tournant la tête vers son amie, Eiza se veut rassurante. « Toujours. C’est presque l’évènement de l’année ici. » Eiza y est habituée et pour cause, elle est limite originaire de l’île. Arrivant devant le stand, la brune commande un simple hot-dog avec des frites, avec une bouteille d’eau. Et comme toujours, Sasha met du temps à se décider. Allant s’installer à une table, prenant place, Eiza le regarde piquer dans les assiettes. « Non mais aucune galanterie ! » Elle rit doucement, alors que son mari interroge la brune. Tendant sa bouteille vers son mari, elle lui sourit doucement. « Tu peux me l’ouvrir s’il te plait ? » Regardant Anastasia ensuite, elle pose une main sur son bras doucement. « Ça va toi ? Que penses-tu de cette sortie alors ? »
(c) Dandelion
Eiza Kellerman
Anastasia Lynch
s'autorise à être vulnérable
Anastasia Lynch
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Situation amoureuse : Elle a à présent le coeur dur comme la pierre, mais un homme réussit petit à petit à fissurer la forteresse qui le protège
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Logement : Au #709 à Bayer Lake
Occupation : Serveuse au Chaudron Buveur ainsi que bénévole au Lovanimal. Elle était auparavant peintre en devenir mais elle dut arrêter soudainement sa carrière, ce qui ne l'empêche pas de continuer à peindre pour son plaisir
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Mar 10 Mai - 11:19
Festivités enivrantes
Eiza, Sasha & Anastasia
Heureusement qu’ils étaient là pour l’accompagner. En même temps, Anastasia n’y serait jamais aller seule, même si l’envie de profiter un peu de la vie l’aurait fait hésiter. Mais si elle pouvait éviter au maximum de faire des rencontres, elle le faisait. Pour elle, son avenir se résumait à finir sa vie seule. Vous voyez l’image de la grand-mère, seule mais entourée de plein de chats ? Voilà ce qu’elle s’imaginait pour elle plus tard. N’en déplaise à certains, pour la brune, cela lui convenaient parfaitement. Cela avait beau faire trois ans que le drame s’était passé, elle avait certes réussi à se relever mais elle n’arrivait plus autant à profiter de la vie, et surtout à faire de nouvelles rencontres. C’était trop risqué pour elle, et son cœur brisé ne supporterait plus aucune duperie. Elle donnait l’impression d’être forte grâce à cet avantage de porter un masque inexpressif sur le visage, pour éviter de faire surgir sa faiblesse et sa tristesse aux yeux de tous, mais ces derniers temps, elle avait l’impression que ce masque se fissurait petit à petit au fil du temps. Elle devait se reprendre et faire en sorte qu’il reste debout telle une forteresse sous les boulets de canon. Peut-être était-ce parce qu’elle avait ouvert légèrement sa vie pour y accueillir Eiza et Sasha ? Elle pensait pouvoir compter sur eux, ils avaient l’air si sincères, si vrais avec elle. Anastasia avait malgré tout cette petite voix dans sa tête qui la faisait douter, lui rappelant que l’espèce humaine était vicieuse et pouvait jouer double jeu. Secouant la tête pour faire partir cette pensée qui lui gâcherait sa sortie, elle salua le couple Kellerman. Sasha se montrait taquin, comme souvent, ce qui la faisait sourire. « Comment va la pépète depuis ? Des news autour des proprios ? » Elle fit non de la tête. « Personne n’est venue la réclamer malgré les annonces en ville et sur internet, et elle n’est pas pucée. Dans quelques jours le délai sera passé et elle sera à adopter. En tout cas elle est en meilleure forme, elle se révèle très câline et joueuse, mais reste malgré tout craintive avec les inconnus. » Elle s’interrompit, avant de reprendre, l’air un peu plus sérieux. « Vu que tu lui as fait échapper au pire, que dirais-tu de lui trouver son nom d’adoption ? Nous lui en avons donné aucun pour le moment au cas où ses propriétaires venaient la récupérer, mais on doit commencer à l’envisager et je pense que cela mérite de te revenir comme décision. » Elle l’interrompit immédiatement, le voyant prêt à répliquer. « Et autre chose que pépète s’il te plaît ! » Elle pouffa de rire, main devant la bouche, accompagnée d’Eiza. Eiza qui lui retourna le compliment et qui lui prit le bras, répliquant à son mari qu’il était un estomac sur pattes tandis qu’ils avançaient tous les trois vers les stands dégageant des odeurs alléchantes. « Tu sais qu’il m’a dévalisé mon frigo la dernière fois ? Il me doit une semaine de courses ! » Dit-elle en plaisantant, assez fort pour que Sasha, en tête du cortège, l'entende également. Evidemment, ce n’était pas vrai, mais la taquinerie était de mise et cela lui faisait du bien d’être un peu elle-même en leur compagnie.
« Toujours. C’est presque l’évènement de l’année ici. » Peut-être était-ce parce qu’elle habitait côté Pacifique, mais elle n’en avait jamais entendu parlé. En tout cas, aux premiers abords et malgré la foule de gens, cela semblait effectivement valoir le coup de s’y rendre. On pouvait entendre au loin de la musique, des rires, des cris de joies. « J’ai vu sur le prospectus qu’il y avait du chant, de la musique, de la danse… Ca représente un peu tous les domaines artistiques ? » Demanda-t-elle, curieuse de voir si une sorte de galerie pour exposition de peintures était prévue également. Elle craqua également pour un hot dog accompagnés de frites nappées de cheddar et d’un thé glacé. A peine installés sur la table de pique-nique mis à disposition des consommateurs, Sasha engloutit quasiment déjà la moitié de son repas, scotchant Anastasia qui jeta un coup d’œil à Eiza et lui demanda en chuchotant d’un air malicieux si à la maison elle fermait ses placards avec des verrous pour éviter que tout disparaisse en un seul soir. Elle aperçut à ce même moment la main de Sasha lui piquer une frite, celle qui était bien enrobée de fromage en plus, mais il avait déjà retiré sa main quand elle voulut la lui taper. Elle soutient Eiza dans ses propos, prenant un air faussement outrée, et tandis qu’il ouvrait la bouteille à la demande de sa femme, elle ne s’empêcha pas de lui en piquer une poignée à son tour. « Celle-là, c’est pour la frite, ces deux-là pour le cheddar et les autres ce sont pour les intérêts que tu me dois. » Se justifia-t-elle, haussant les épaules, l’air amusée. « Dis Anastasia, ton prénom, c'est de quelle origine ? J'aurais dit russe. J'ai moi-même des origines » Elle déglutit difficilement. Cette question, elle pouvait y répondre en toute sincérité, mais elle espérait que cela n’en ramène pas d’autres à propos de son passé et qui seraient plus complexes à répondre avec toute sincérité. « Je ne sais pas moi-même à vrai dire, je sais juste que j’ai des origines européennes lointaines. » En voyant l’air fier qu’avait Sasha en parlant de ses origines russes, elle se rappela des paroles d’Eiza lui intimant de lui faire croire qu’il était musclé. « Ca se voit avec ses muscles saillants que tu arbores fièrement, mais si tu continues à manger comme un ogre tu pourras leur dire au revoir. » Elle fit un clin d’œil à Eiza. « Ça va toi ? Que penses-tu de cette sortie alors ? » Elle laissa son regard divaguer autour d’elle avant de lui répondre. « Pour l’instant ça va. J’espère juste que personne ne viendra nous accoster. » Elle se reprit alors, ne voulant paraître malpolie. « Enfin, je veux dire, pour moi. Je serais ravie de rencontrer vos amis ou vos connaissances si nous en croisons ici. » Ca puait le mensonge ça, non ? Elle sentit ses joues rougir et lâcha un soupir. « Ce que je veux surtout dire, c’est qu’heureusement que vous êtes là. Ca m’aide beaucoup même si ce n’est rien pour vous. » En voilà une chose sincère. Elle leur adressa un sourire timide avant qu’un gros BOUM la fasse sursauter. Elle se retourna et se rendit compte que des gamins jouait avec des pétards non loin derrière elle. Elle porta une main sur son cœur, essayant de se remettre de sa frayeur. « Bah ça alors.. C’est pour ça que je n’aime pas les films d’horreur, il y a toujours des jumpscares qui me font sursauter à tout bout de champs même lorsqu’on s’y attend. » Elle rit, une fois cette sensation passée. Arrivant sur la fin de leur barquette de frites, elle se demandait par quelle direction ils allaient l'emmener.
« Quelques belles lignes qui transpirent les beaux mots et la poésie, une belle petite mise en bouche pour le plaisir des mirettes. »
« Personne n’est venue la réclamer malgré les annonces en ville et sur internet, et elle n’est pas pucée. Dans quelques jours le délai sera passé et elle sera à adopter. En tout cas elle est en meilleure forme, elle se révèle très câline et joueuse, mais reste malgré tout craintive avec les inconnus. » déclare Anastasia à qui je demande des nouvelles du chien que j'ai tiré récemment des mains de sales types, non sans me faire laminer.
- Ouais... il lui faut une famille attentionnée. Je passerais la voir pour voir si elle se rappellera direct de moi. Puis bon, ça peut être sympa de la balader avec vous comme quand vous promenez les chiens.
« Vu que tu lui as fait échapper au pire, que dirais-tu de lui trouver son nom d’adoption ? Nous lui en avons donné aucun pour le moment au cas où ses propriétaires venaient la récupérer, mais on doit commencer à l’envisager et je pense que cela mérite de te revenir comme décision. »
- Sacrée question...
« Et autre chose que pépète s’il te plaît ! » pouffes-tu de rire en mettant ta main devant la bouche, complice avec ma femme.
- Hep hep, vous foutez pas de ma poire. Pépète c'est très bien. Les chiens adorent qu'on les appelle comme ça. Je cogite un moment en marchant. Pourquoi pas Dust ? Référence au fait qu'on aient été roulés dans la poussière elle et moi. C’est marrant, rien que de penser à la chienne et de t'avoir entendu dire qu'elle allait être mise à l'adoption, j'ai comme un pincement au cœur.
- Vous faites sérieusement gaffe hein ? Qu'elle ne retombe pas entre les mains de tarés ...regarder les antécédents des gens et tout... déclarais-je soucieux.
La conversation dérive sur la bouffe ou plutôt l'impatience des deux à me voir trainer pour choisir. Ma femme... ouais, ma propre femme se fout de ma tronche en me qualifiant de véritable ventre sur pattes. En vrai, j'suis fier de cette caractéristique. Et voilà qu'Anastasia s'y met en en rajoutant une couche. J'hallucine !
« Tu sais qu’il m’a dévalisé mon frigo la dernière fois ? Il me doit une semaine de courses ! »
Toujours en tête de cortège maintenant qu'on se cherche une table pour se poser, j'entends parfaitement ses propos et je balance sans me retourner, agitant un bras en l'air "Ça, crois-moi, ça va se payer, ça va se payer... !" Une fois installés, j'enclenche le mode pelleteuse. Ouais les nanas, je suis une vraie pelleteuse question bouffe. J'ai d'ailleurs droit à deux regards hallucinés. En vrai je sais me tenir bien mais là on est entre amis, merde !
- Tu peux demander à Eiza, laisses trainer un bol d'apéritifs genre crackers ou des cacahuètes, j'en ai pas mangé une poignée que je replonge déjà la main dedans. Combien de fois elle m'a donné des coups de pieds sous la table chez des gens qui nous invitaient à dîner... c'est .. comment dire... j’ai pas le mot, quand je mets le nez dedans, j'arrive à peine à attendre une minute entre chaque fournée. Comme si j'y étais carrément accro.
J'avais l'air con le jour où j’ai tellement pas fait gaffe que j'ai vidé le bol à moi seul alors que personne n'avait vraiment eu l'occasion de taper dedans. Et parce que j'aime bien faire chier, je tape dans les frites d'Anastasia qui ne s'en laisse pas compter si facilement.
- Hummm très bon avec le fromage dessus ! dis-je en mâchant la bouche pleine.
Anastasia m'en pique alors une grosse poignée à son tour.
« Celle-là, c’est pour la frite, ces deux-là pour le cheddar et les autres ce sont pour les intérêts que tu me dois. »
- Ce culot qu'elle se paye !! Si on étaient mariés, crois-moi, on voudrait méchamment se bouffer le nez sur la question de la bouffe !
Je me marre puis nous discutons tranquillement à nouveau en tâchant de me tenir à carreaux pour ma part. On se charrie encore verbalement puis Eiza lui demande si ça lui plait jusque là. Chose confirmée par Anastasia qui relève bien le "pour le moment". Je laisse échapper un rire dans un léger soupir d’amusement quand elle mentionne qu'elle espère juste que personne ne viendra nous accoster. Je lui colle alors un high five pour souligner que je suis du même avis, même si elle se reprend pour éviter de vexer quiconque.
- T'emmerdes pas avec les apparences, soit toi même Anastasia. Tu sais, je tiens autant à éviter les gens qui viennent t'alpaguer ça et là pour raconter des conneries futiles. Au bout d'un moment, la sociabilité et moi on est pas super copains. Elle par contre, c'est son dada, à l'aise Blaise avec les gens au contraire de moi.
Puis je me penche un instant vers Anastasia, sachant pertinemment que ma femme va entendre, et c'est d'ailleurs ce que je veux.
- La laisse pas te présenter ses amies, enfin certaines. J'ai pas envie de te voir virer façon minette écervelée à leurs contact. J’parle de tes copines chérie, pas de toi.
Je dis ça sur le ton de la déconnade même si il est vrai que certaines sont ... bref, on dira rien. Mais c'est souvent plus des connaissances que de vraies amies alors on est sauvés.
Une série de pétards explose non loin et surprend tout le monde mais plus particulièrement notre amie. Je me garde de toute réflexion même si sa façon de se justifier m'interpelle. Il y a des mystères autour d'Anastasia qui m'intriguent de plus en plus. Sa façon d'être parfois sur le qui vive et de regarder autour d'elle ne me semble pas forcément s'en tenir qu'à une simple crainte de la foule comme je l'aurais pensé au départ.
- Je vous laisse un instant, je vais me rechercher quelque chose, les churros de pommes de terre me tentent trop. Je vous en ramène ?
J'enjambe le banc pour me relever et prends la direction du stand à l'autre bout, lequel est situé à environ une cinquantaine de mètres dans le brouhaha de l'autre côté des arbres où nous étions installés à l'ombre. Je me demande de quoi elles discutent là-bas, se font-elles des confidences ? Je m'apprête à les rejoindre une fois récupéré mon assiette quand j'entends quelqu'un m'interpeller tout-à-fait à l'opposé. Je jette un regard à ma femme et lui fait signe que je vais voir quelqu'un plus loin.
- Hey ! Scars !! Par ici !
- Salut vieux !
On taille le bout de gras tandis que je tape déjà dans mes churros. Il m'invite à aller saluer son frangin venu avec lui et je m'éloigne plus encore, tout-à-fait à l'opposé de l'endroit où nous sommes installés. Pas grave, ça laissera du temps aux nanas pour parler de choses en toute intimité.
Eiza est contente de pouvoir passer un petit moment avec son mari et son amie. Mais dans le fond, elle craint de se retrouver nez à nez avec cet homme qui hante ses pensées. Elle sait que ce n’est pas raisonnable et pourtant, c’est plus fort qu’elle. Observant la réaction de son époux, elle se demande ce qu’il en est réellement. Et pourtant, la brune aimerait tellement avoir un chien à la maison. Mais en vue des allergies de son époux, Eiza sait parfaitement que c’est un espoir inutile. Anastasia annonce qu’elle n’a pas eu de nouvelles des propriétaires de l’animal. Mais la chienne va mieux, bien qu’elle reste craintive face aux inconnus. C’est une bonne chose, bien qu’Eiza se garde de tous commentaires. Son mari s’en charge tout seul, lui répondant qu’il viendra voir la petite boule de poils. Son amie continue, annonçant à Sasha qu’il devrait également lui trouver un prénom. Au fond d’elle, bien qu’elle n’en montre rien, Eiza se sent de trop dans cette conversation. Aussi, quand Anastasia annonce qu’il en faut un autre que pépète, la mère de famille sourit doucement. C’est bien le genre de son mari de nommer le chien ainsi. Mais Sasha finit par proposer un prénom. Elle se demande bien où il a trouvé cette idée, mais elle ne dit rien. Son cœur est douloureux, contrarié, bien que son visage ne trahisse aucune de ses émotions. Retournant le compliment à son amie, la brune glisse son bras sous celui d’Anastasia, la conversation dévie sur la nourriture. Sasha annonce qu’il a faim, alors qu’il a déjà grignoté avant de partir. Eiza lui annonce qu’il est un estomac sur pattes, alors qu’ils se dirigent tous les trois vers les stands vendant de la nourriture. C’est ainsi que la brune apprend que son époux lui a dévalisé le frigo. Elle préfère ne rien répondre, décidant de jouer sur le fait de faire croire à Sasha qu’il a toujours autant d’abdos. Répondant à Anastasia, la brune annonce que le Bloomfest est l’évènement de l’année. C’est bien pour cette raison qu’il y a autant de monde. « C’est ça oui. » Une fois les commandes prêtes, le trio s’installe à une table et immédiatement, Sasha commence à manger. Secouant la tête négativement, Eiza répond avec un sourire. « Non il démonterait les placards pour avoir ce qu’il y a dedans. Autant qu’il se serve directement. » Sasha confirme les paroles en racontant ce qui est arrivé plusieurs fois lorsqu’ils étaient invités. Mangeant doucement une frite, Eiza voit Sasha qui en pique à Anastasia. La brune lui parle de sa galanterie qui n’existe pas, avant de demander à son mari de lui ouvrir sa bouteille d’eau. Mais son amie n’en a pas fini, que voilà qu’elle en pique à Sasha au même moment. Prenant une gorgée de sa boisson, Eiza manque de s’étouffer en entendant la réponse du brun. Encore une fois, elle ressent ce pincement de jalousie dans son cœur. Peut-être qu’Ana est plus son style qu’elle ? Après tout, c’était un mariage de convenance … Finalement, la mère de famille n’a plus très faim. Tendant le tout à Sasha pour qu’il puisse manger, elle se tourne vers son amie pour lui demander si tout se passe bien. Eiza sait que la brune n’est pas à l’aise avec la foule, aussi, elle fait attention à son bien-être, malgré cette étrange sensation qui continue d’embrumer de doutes son cerveau. Anastasia annonce que ça va pour l’instant, mais qu’elle espère juste que personne viendra les accoster. Sasha lui répond, et Eiza soupire, se sentant une seconde fois de trop, levant les yeux au ciel. En vrai, ça la blesse les propos tenus, alors qu’elles sont plus des connaissances que de véritables amies. « Rho ça va hein. » Elle cache ce qu’elle ressent au fond d’elle, mais pourtant, la mère de famille n’est plus aussi enjouée à l’idée de cette journée. Au même instant, des pétards raisonnent, faisant sursauter Anastiasia. Elle se justifie, mais tout cela te semble faux. Sasha se redresse pour aller chercher à manger. Eiza secoue négativement la tête. « Non merci. » Elle n’a vraiment plus faim, l’estomac noué. Reprenant une gorgée d’eau, elle regarde son mari qui s’éloigne. Il faut qu’elle sache, qu’elle se rassure, alors que dans l’histoire, c’est elle qui a un homme autre que son époux, qui hante ses pensées. Mais pour la première fois de sa vie, la mexicaine ressent une certaine jalousie. « Dis Ana, je peux te poser une question … étrange et sûrement des plus débiles qui soient ? » Elle ne sait pas comment aborder la question, sans vexer son amie. Mais elle n’aime pas l’idée de se sentir à l’écart de la sorte, ni de se faire des films alors qu’il n’y a sûrement rien. « Tu me promets que tu ne le prendras pas mal ? Je me fais sûrement des films mais … il s’est passé quelque chose avec Sasha quand il était chez toi ? Je veux dire … c’est con mais … j’ai l’impression qu’il te voit plus que comme une amie. Enfin … » Elle est vraiment bête, car dit comme ça, elle entend que c’est improbable. Un rire nerveux lui échappe. « Non oublie … A voix haute, ça semble tellement idiot et irréel. Désolée d’avoir douté, je dois être sur les nerfs. Je te fais confiance en plus c’est ça qui est débile ! » En même temps, l’idée de croiser Aeden la met terriblement mal à l’aise. Son mari toujours en train de discuter, elle change de sujet. « On va faire un tour ? Quand il commence à discuter, il met trois heures. »
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Eiza Kellerman
Anastasia Lynch
s'autorise à être vulnérable
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Situation amoureuse : Elle a à présent le coeur dur comme la pierre, mais un homme réussit petit à petit à fissurer la forteresse qui le protège
Orientation : Hétérosexuelle
Enfants : Déclarée infertile, elle a cependant réussi à tomber enceinte par miracle. mais n'a pas eu la chance de le voir naître
Logement : Au #709 à Bayer Lake
Occupation : Serveuse au Chaudron Buveur ainsi que bénévole au Lovanimal. Elle était auparavant peintre en devenir mais elle dut arrêter soudainement sa carrière, ce qui ne l'empêche pas de continuer à peindre pour son plaisir
Autres comptes : Cassiopée Wilson (Emily Bador)
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Lun 30 Mai - 13:35
Festivités enivrantes
Eiza, Sasha & Anastasia
La chienne fut au centre de leur conversation pendant quelques minutes. Sasha avait réellement l’air de s’inquiéter de son bien-être, et ils faisaient leur maximum au refuge pour qu’elle se sente au mieux et qu’elle puisse tomber sur une bonne famille aimante. Mais les Pitbull n’était pas le genre de race à avoir la côte, et Anastasia craignait que la chienne reste chez eux encore quelques semaines pour ne pas dire quelques mois. « Pourquoi pas Dust ? » La brune hocha la tête d’un air affirmatif. Elle allait soumettre l’idée de ce nom au refuge, appuyant évidemment sur le fait qu’il s’agissait de l’idée de son sauveur, ce qui pourrait peser dans la balance pour la décision finale. « C’est noté, je te tiendrais au courant de son nom d'adoption. » Ils arrivèrent au stand des hots-dogs, qui proposait d’ailleurs d’autre chose également, et ils allèrent ensuite s’asseoir à une table de pique-nique mise à disposition non loin du stand. Les filles discutaient de l’insatiable appétit du mari d’Eiza. « Non il démonterait les placards pour avoir ce qu’il y a dedans. Autant qu’il se serve directement. » « Tu m’aurais dit ça des enfants, ça ne m’aurait pas étonné. » Elle lui rendit son sourire n’osant pas imaginer les courses que la famille devait faire pour une seule semaine. Elle se demanda même comment il faisait pour ne pas être en surpoids avec tout ce qu’il pouvait avaler. « Tu peux demander à Eiza, laisses trainer un bol d'apéritifs genre crackers ou des cacahuètes, j'en ai pas mangé une poignée que je replonge déjà la main dedans. Combien de fois elle m'a donné des coups de pieds sous la table chez des gens qui nous invitaient à dîner... c'est .. comment dire... j’ai pas le mot, quand je mets le nez dedans, j'arrive à peine à attendre une minute entre chaque fournée. Comme si j'y étais carrément accro. » « T’es pire qu’un gosse ! Par contre le nombre de femmes qui se damnerait pour pouvoir manger autant sans prendre un kilo.. Tu risques d’avoir les foudres de ces dames si elles le savaient ! » Alors qu’ils entamaient leur hot dog et leurs accompagnements, elle chahuta quelques instants avec Sasha, ne se laissant pas faire pour une malheureuse frite mais se rendit compte que le sourire d’Eiza avait disparu. Anastasia ne put s’empêcher de relever les commentaires de Sasha sur les autres amies d’Eiza qu’il qualifiait de superficielles, chose qui n’avait pas l’air de ravir sa femme. « Il faut rarement se fier à la première impression et à ce que nous pouvons voir et croire tu sais .. Si tu apprenais à mieux les connaître, tu pourrais avoir de belles surprises qui sait ? » Tentative échouée, le sourire d’Eiza ne revenait pas. Son regard se riva alors sur sa barquette de frites presque finie, mangeant les quelques dernières avant de s’essuyer les mains sur la serviette en papier que le marchand leur avait fournit en même temps que leur commande. Elle sursauta vivement quand des pétards se firent entendre, se justifiant comme elle put, espérant ainsi détendre un peu l’atmosphère.
« Je vous laisse un instant, je vais me rechercher quelque chose, les churros de pommes de terre me tentent trop. Je vous en ramène ? » Faisant non de la tête, Eiza lui répondit ainsi pour elles deux et il s’en alla vers le stand adéquate. C’était relativement surprenant qu’il puisse encore avoir faim, même si c’était sans doute la gourmandise qui avait le pas sur la raison. Ses yeux se posèrent alors sur son amie, qui regardait son mari s’éloigner d’elles. « Eiza ? Quelque chose ne va pas ? » Un peu inquiète, elle espérait que rien de grave ne tourmentait l’esprit de son amie. « Dis Ana, je peux te poser une question … étrange et sûrement des plus débiles qui soient ? » « Oui bien sûr, dis-moi ? » « Tu me promets que tu ne le prendras pas mal ? Je me fais sûrement des films mais … il s’est passé quelque chose avec Sasha quand il était chez toi ? Je veux dire … c’est con mais … j’ai l’impression qu’il te voit plus que comme une amie. Enfin … » Sur le coup, Anastasia eut les yeux écarquillés, ne sachant comment réagir car elle ne s’attendait pas à cela. « Non oublie … A voix haute, ça semble tellement idiot et irréel. Désolée d’avoir douté, je dois être sur les nerfs. Je te fais confiance en plus c’est ça qui est débile ! » « Oh non ne t'excuse pas, je suis navrée que tu aie pu pensé ça mais je te promets qu’il s’est rien passé, vraiment. Puis, ça m’étonnerait qu'il me voit plus qu'une amie car il ne voit que par toi. Tu peux lui faire confiance. Si tu voyais le regard qu’il pose à chaque fois sur toi, la jalousie viendrait des autres femmes et non de toi, je te le garantie ! » Elle lui saisit la main avec un sourire pour la rassurer. Elle était peut-être un peu trop familière avec Sasha, ce qui avait du provoquer cette sensation et ces questions dans l’esprit de son amie. Il faudrait qu'elle fasse plus attention alors, s'en voulant déjà d'être la cause de ce malentendu. « Par contre, il a des doutes, comme je t’ai dit par message.. Il est venu t’en parler ou pas encore ? » Elle espérait ne pas avoir donner plus de doutes à Sasha, car elle se rendait bien compte qu’elle n’arrivait plus à tenir cette confidence que lui avait faite il y a quelques temps Eiza. Elle n’avait heureusement pas gaffé, mais elle n’avait sans aucun doute pas rassurer son mari non plus. C’est alors que ces yeux s’illuminèrent, comme si un lien venait de se faire dans son esprit. « Eiza, j’en étais sûre ! Je savais que tu avais encore des sentiments pour Sasha, ce n’était pas possible autrement malgré cet autre homme ! » Elle essaya de ne pas parler trop fort, mais l’excitation s’entendait dans sa voix. C’était comme un soulagement, tout n’était pas perdu. « Par contre, sois le plus honnête avec Sasha. Il est fou de toi, ce ne sera pas évident je le conçois mais il mérite au moins ça.. » Loin d’elle l’idée de dire à Eiza comment faire, mais c’était toujours plus digérable de savoir ce genre de chose par la personne qu’on aime plutôt que par quelqu’un d’autre ou pire, des commérages. « On va faire un tour ? Quand il commence à discuter, il met trois heures. » Elles se levèrent donc, Anastasia déposant dans la poubelle d’à côté leurs déchets. « Et puis, tu sais.. J’ai fait la rencontre d’un homme et… euh… C’est bizarre car il s’incruste souvent dans mes pensées quand même.. » Lâcha-t-elle alors soudainement tandis qu’elles marchaient doucement côte à côte. Ça lui faisait tout drôle de dire cela à haute voix, et elle poussa un soupir d’exaspération alors qu’elle sentait le rouge lui monter aux joues. Elle ne l’avait vu qu’une fois au refuge, donc ça en était d’autant plus ridicule. « Mais ça ne veut rien dire je suis sûre, je ne sais même pas si j’ai réellement envie de me lancer dans ce genre de relation. » Eiza savait qu’elle avait été mariée, et même veuve, mais elle avait donné une explication bateau. Ainsi, Anastasia avait pu dire une part de vérité, même si elle été englobé de mensonge. Malgré la foule déjà présente au Bloomfest, elle était sûre qu’il y en aurait encore plus en soirée, elle n’était donc pas sûre de rester jusqu’à tardivement au festival. Un ballon passa alors au-dessus d’elles, et un gosse d’une dizaine d’années lui courait après, les bras tendus vers celui-ci. Anastasia fit alors un petit saut, puis un autre plus haut encore et rattrapa le fil de justesse avant de le tendre au garçon qui la remercia avant de partir en sens inverse. Elle remit son haut correctement, celui-ci était remonté jusqu’au milieu de son ventre suite à ses sauts les bras levés. « On se demande où sont les parents. » dit-elle avec un rire nerveux en essayant de dissiper le malaise qu’elle ressentit d’avoir mis à nue devant une foule d’inconnus une partie de son corps qu’elle ne souhaitait au grand jamais dévoiler. Cela n’avait duré que trois secondes, alors elle n’avait pas à s’en faire, surtout que personne n’a pu remarqué qu’elle avait été greffée. Mais c’était un combat de tous les jours d’accepter son nouveau corps – au point qu’elle n’avait aucun miroir en pied chez elle. La voix de Sasha se fit alors entendre derrière elles, se rapprochant. « Zut, on a pas réussi à le semer ? » lança-t-elle à Eiza d’un ton amusé, soulagée de son retour car elle ne trouvait pas quel autre sujet lancer après son léger malaise survenu juste avant.
« Quelques belles lignes qui transpirent les beaux mots et la poésie, une belle petite mise en bouche pour le plaisir des mirettes. »
« Il faut rarement se fier à la première impression et à ce que nous pouvons voir et croire tu sais .. Si tu apprenais à mieux les connaître, tu pourrais avoir de belles surprises qui sait ? »
- Ouais, j'peux pas être parfait, il faut bien que je fasse preuve de jugement et de machisme de temps en temps, lançais-je. Et puis j'adore faire enrager ma femme aussi... glissais-je alors qu'elle n'a pas spécialement réagi, semblant ailleurs un instant. Je pars en ravitaillement pour moi seul puisque je suis décidément le seul estomac sur pattes dans les proches environs qui ait encore de la place pour se permettre une fournée de churros. On m'alpague néanmoins après avoir récupéré ce pour quoi j'ai patienté et j'accompagne la dite personne après un bref échange pour aller saluer son frère présent plus loin. On taille ainsi le bout de gras un petit moment. Ça parle boulot et famille. Mon esprit dérive à un moment donné, je décroche totalement de la conversation, me demandant ce dont ma femme et notre amie discutent. Ce n'est que plus tard que je les rejoint, environ quinze minutes ou plus, les retrouvant en balade alors qu'elles ont déserté la table où nous étions installés pour faire un tour. Je les interpelle puis viens entourer Eiza d'un bras autour des épaules.
- Ca va ma puce ? demandais-je en déposant un baiser sur sa tempe.
« Zut, on a pas réussi à le semer ? »
- Alors comme ça on voulait me semer ? C’est quoi le truc ? Vous fricotez ensemble ? Divorce en vue et mariage lesbien pour vous deux ?! Je te préviens Stasia, pas touche à MA FEMME.
Je penche la tête pour regarder ma femme et ajoute :
- Je suis toujours l'amour de ta vie, pas vrai ? Mine, baby ?
Eiza s’en veut de ressentir un tel sentiment au fond de son cœur et pourtant, c’est plus fort qu’elle. Lorsqu’elle écoute la conversation entre son amie et son mari, la brune a l’impression d’être de trop. Comme s’ils partageaient quelque chose où elle serait étrangère. Sauf que ce n’est pas censée se passer de cette manière. Pourtant, comment peut-elle être jalouse, alors qu’elle-même pense régulièrement à un autre homme. Pourtant, c’est comme une force incontrôlable. Eiza ne peut s’empêcher de ressentir un sentiment de jalousie intense. Comme elle ne l’a jamais eu. Aussi, quand Sasha s’éloigne pour aller racheter à manger et en même temps, discuter, la mère de famille se dit que c’est le moment de poser la question à Anastasia. Mais au fur et à mesure que les mots s’échappent de ses lèvres, la brune se rend compte combien cette idée est débile. Et elle s’en veut immédiatement, alors qu’un léger rouge se glisse sur ses joues. Les paroles de son amie ne font que confirmer combien elle a été bête d’avoir de telles pensées. Elle serre la main d’Anastasia, alors que fort heureusement, la jeune-femme ne semble pas lui tenir rigueur d’une telle absurdité. Secouant négativement la tête, Eiza soupire doucement. « Non il ne m’a rien dit. » Et parfois, la mère de famille se demande ce qu’il attend pour le faire. Peut-être qu’il attend réellement un faux pas de sa part ? Ou alors, ses doutes sont retombés suite au voyage à l’étranger qu’ils ont fait tous les deux ? Eiza ne saurait le dire. Anastasia reprend, et Eiza fait les yeux ronds, avant de regarder autour d’elles que personne n’a entendu ça. Mais dans le fond, elle se demande si son amie n’a pas raison. Peut-être qu’il existe bien des sentiments réels et sincères pour Sasha. Mais la brune finit par hocher la tête positivement. « Oui je sais que je dois être honnête … » Mais ce n’est pas simple. Jamais le moment. Et dans le fond, Eiza a peur de voir sa vie volée en éclats et de perdre ses enfants. Proposant à Anastasia d’aller faire un tour, Eiza la regarde surprise. C’est bien la première fois que son amie lui parle d’un homme, depuis les nombreux mois où elles se connaissent. « Oh ? » Mais c’est un murmure qui s’échappe de ses lèvres. Aussi, son amie continue, et l’agent immobilière sourit. Cela lui fait plaisir d’entendre ça. « Tu n’es pas sûre ? Mais peut-être que tu peux juste laisser le courant faire les choses et voir où il te mène ? » C’est toujours plus simple de donner des conseils lorsqu’on n’est pas concerné par la question. Mais avant de pouvoir en savoir plus, Anastasia rattrape un ballon. Et les yeux d’Eiza se posent sur les marques qui ornent sa peau. Faisant mine de rien, la brune se met à rire, un peu forcé. « Ils doivent fuir comme nous. » Bien sûr, ce n’est certainement pas la bonne réponse. Mais c’est la première chose qui lui ait passé en tête. La mère de famille n’a pas le temps de réagir ou de poser des questions, que Sasha les interpelle. Elle en parlera avec la brune plus tard. Son mari passe un bras autour de ses épaules et elle sourit, tachant d’éloigner cette pointe de jalousie qui n’est jamais loin dans son corps. Elle hoche la tête doucement, alors qu’elle rit en entendant la remarque d’Anastasia. Mais Sasha réplique et dans le fond, elle se demande s’il ne se doute pas de quelque chose. Avalant sa salive, elle glisse la main dans la poche arrière de short de son mari, afin de le rassurer. « I’m yours, Amor. » Une sorte de code qui a toujours existé entre eux, d’aussi loin qu’elle s’en souvienne. « Mais non ne t’en fais pas, je n’ai pas viré de bord. Mais si je devais le faire, bien sûr que j’épouserai Ana. » Elle lance un clin d’œil à son amie, pour que cette dernière joue le jeu. Continuant d’avancer, elle se tourne vers la brune. Finalement, leur soirée lui fera du bien. « Toujours ok pour vendredi Ana ? »
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Eiza Kellerman
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Enfants : Déclarée infertile, elle a cependant réussi à tomber enceinte par miracle. mais n'a pas eu la chance de le voir naître
Logement : Au #709 à Bayer Lake
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Mer 22 Juin - 16:33
Festivités enivrantes
Eiza, Sasha & Anastasia
Après avoir essayé de réconforter les doutes d’Eiza, qui semblait avoir été éprise par la jalousie – ce qui ravit dans un certain sens Anastasia car sans amour il n’y en a pas – les deux femmes commencèrent à marcher un peu au hasard, laissant place aux confidences. Elle avait du mal à trouver les mots justes dans ce contexte, et voir son amie sans son sourire qui la caractérise tant la peinait. Elle n’avait pas connu ce genre de situation, mais cela devait être dur d’être prise entre deux feux au point que tu ne sais plus quoi faire. Elle espérait cependant que ces mots avaient pu rassurés Eiza, et après une certaine hésitation, se lança aussi dans la confidence amoureuse, parlant sans le nommer de Carsten, ce qui eut l’air de surprendre dans le bon sens son amie. Un petit sourire idiot prit forme sur ses lèvres tandis qu’elle sentit le rouge lui monter aux joues. Merde alors. Elle qui s’était dit que l’amour et ses sentiments variés n’étaient plus pour elle après ce qu’elle avait subi, la voilà qui replongeait en plein le nez dedans. Tout ça à cause de ses yeux rieurs, son regard profond et son sourire charmeur. Il n’y avait pas que ça, d’autres choses se rajoutaient à la liste au fur et à mesure qu’elle apprenait à le connaître, et ça en était apparemment qu’au début.. Anastasia s’exaspérait elle-même, persuadée que, même si elle laissait une seconde chance à son cœur d’aimer un homme, la relation serait voué à l’échec, pour diverses raisons, certaines plus légitimes que d’autres. Mais malgré toutes ces questions et incertitudes, il était sûr que cet homme lui faisait tourner la tête. « Tu n’es pas sûre ? Mais peut-être que tu peux juste laisser le courant faire les choses et voir où il te mène ? » Un haussement d’épaules fut sa première réponse et elle baissa le regard, tandis que les mots d’Eiza résonnait dans son esprit. Il était évident qu’elle avait raison. Mais son passé lui avait donné comme réflexe de nager à contre-courant et même si cela la pesait, elle ne pouvait s’empêcher de calquer son passé sur son présent et ça l’effrayait au plus au point. « Tu as raison mais… » Elle leva des yeux remplis de tristesse vers Eiza. « Je vais essayer de me laisser porter. J’ai bien dit essayer. » Elle accompagna la fin de sa phrase par un sourire sincère mais elle préférait appuyer sur ce point car elle n’était pas sûre qu’elle allait pouvoir réussir à le faire. En tout cas, il était bien trop tôt pour le moment pour qu’elle se positionne là-dessus, et elle ne savait même pas si elle allait le revoir de sitôt.
Elles continuèrent leur marche et Sasha ne tarda pas à les rejoindre, prenant Eiza par les épaules et lui demandant si ça allait. Il fallait espérer qu’elle se rende compte de l’amour qu’il avait pour elle, et surtout qu’elle ne cède pas à la tentation que pouvait lui apporter Aeden, cet autre homme qui était venu semer des doutes dans son cœur. Anastasia aurait voulu lui dire qu’elle avait une chance inouïe d’avoir un homme qui ferait n’importe quoi pour elle, mais ce n’était pas le moment et Eiza avait surtout déjà assez de mal à gérer les problématiques de son cœur pour qu’elle en rajoute une couche. Comme d’habitude, suite à la taquinerie d’Anastasia à l’égard de Sasha, celui-ci parti dans un grand discours démontrant son franc-parler, ce qui fit lui fit lever les yeux au ciel, sourire aux lèvres. « Alors comme ça on voulait me semer ? C’est quoi le truc ? Vous fricotez ensemble ? Divorce en vue et mariage lesbien pour vous deux ?! Je te préviens Stasia, pas touche à MA FEMME. » « Mais non ne t’en fais pas, je n’ai pas viré de bord. Mais si je devais le faire, bien sûr que j’épouserai Ana. » Eiza rentra à moitié dans son jeu, n’hésitant pas à le piquer, ce qui fit pouffer de rire Anastasia au passage, répondant au clin d’œil de son amie. « Si ça devait arriver un jour ou l’autre, tu as mon numéro de toute façon. » Charrier le mari de la belle brune qu’était Eiza était assez drôle, ce qui avait le mérite d’être relevé. En tout cas, les Kellerman avait le don d’apporter de la légèreté à son cœur et cette sortie qu’elle appréhendait lui faisait finalement un bien fou. « Toujours ok pour vendredi Ana ? » Elle hocha la tête, affirmant ses propos. « Evidemment, c’est même noté d’une croix rouge sur mon agenda ! » Eiza avait besoin de s’éloigner un peu de tout ce qui lui prenait la tête en ce moment, et rien de mieux que d’aller danser, même si cela faisait longtemps que l’une et l’autre n’avaient mis un pied en boîte de nuit. Anastasia croisait les doigts pour que la soirée se déroule sans encombre, sous-entendu qu’elles ne se feraient pas emmerder surtout. « Par où ça mène, ici ? » Pensa-t-elle à voix haute alors qu’ils s’approchaient d’un chemin déviant. Elle aperçut alors au loin 3 scènes différentes, l’une plus grandes que les autres et d’où provenait des sons électriques. « Ca vous dit d’aller y jeter un œil ? Ou vous préférez quelque chose de plus tranquille ? »