La journée est terminée. Rangeant toutes ses affaires, Eiza est prête à rentrer chez elle. Dans les fond, elle n’a pas tant envie que ça et pour cause, l’inconnu hante ses pensées. Elle se demande ce qu’il fait. Depuis le premier jour où leurs regards se sont croisés, la mère de famille n’a pas cessé de penser à lui. C’est plus fort qu’elle et pourtant, elle sait qu’elle est mariée. Mais dans le fond, son mariage a toujours été le fruit d’un arrangement entre ses parents et leur couple d’amis. Soupirant lourdement, la brune se demande bien comment elle va faire pour oublier cet homme plus jeune qu’elle. Surtout qu’elle a son fils et sa fille et que même si cette dernière est majeure, il n’empêche qu’elle est encore jeune. Et dans le fond, Eiza a toujours eu peur de les perdre. Fermant les lumières de sa boutique, elle met l’alarme et sort. Prenant le chemin jusqu’à sa voiture, ses talons claquant à rythme régulier sur le sol, la brune s’interroge sur le repas de ce soir. Elle est tentée de commander quelque chose pour tout le monde, mais finalement, elle se ravise. Il y a ce qu’il faut dans le frigo et les placards, elle devrait trouver une idée quelconque. Mettant le moteur en route, la brune n’a pas loin pour rentrer chez elle. Chantonnant les musiques qui passent à la radio, son esprit vagabonde une nouvelle fois vers cet inconnu. Garant sa voiture, la quarantenaire descend rapidement du véhicule. Regagnant son domicile, elle est surprise de voir qu’il n’y a personne. Appelant son mari, ce dernier lui annonce qu’il va avoir du retard et qu’il ne sait pas à quelle heure il va rentrer. Super … Soupirant après avoir raccroché, Eiza se sert un verre de vin blanc avant de fouiller dans les placards. Son regard s’arrête sur une salade mais finalement, à quoi bon cuisiner si elle est toute seule ce soir ? Soupirant, elle sursaute en entendant la porte d’entrée claquée. « Kyriann c’est toi ? » Mais finalement, c’est la tête de son neveu qui apparaît dans la grande pièce. Allant à sa rencontre, elle lui embrasse le front comme elle le fait avec son fils, avant de se reculer pour prendre une gorgée de son vin. « Bonsoir Jude. Comment vas-tu ? Ta journée s’est bien passée ? » Depuis que son neveu a emménagé dans la maison, Eiza le considère comme un second fils. Au même instant, elle reçoit un message de son dernier qui lui annonce qu’il passe la nuit chez son meilleur ami avec l’accord de son père. Comment peut-elle dire non alors que son mari a dit oui ? Soupirant lourdement, elle se tourne vers son neveu. « Une idée pour manger ce soir ? Sinon on commande et on se fait du pop-corn devant un film si ça te va. » Histoire de passer un petit moment privilégié avec lui.
Descendant du bus, je parcours d'une démarche plutôt fluide la distance qui me sépare de la maison. J'ai beau râler fréquemment et y aller parfois à reculons, les séances de kiné commencent à porter leurs fruits. Peut-être que bientôt, je pourrais me passer de la canne. La porte n'est pas fermée à clé et j'entends au loin la voix d'Eiza en entrant. J'accroche mon blouson dans le placard et troque mes chaussures contre des chaussons puis me dirige vers la cuisine pour dire à ma tante et grignoter quelque chose avant d'aller dans ma chambre. A peine ai-je franchi le seuil de la pièce qu'Eiza se dirige vers moi pour déposer un baiser sur mon front en guise de salut, comme je l'ai souvent vu faire avec son fils. Ce n'est pas la première fois qu'elle le fait avec moi mais je ne sais toujours pas comment me sentir face à ce genre de démonstration affective. Mes propres parents ne m'y ont pas vraiment habitué, et je préfère certains jours éviter ce genre de contact. Mais je supporte, sans rien dire. - Bonsoir Jude. Comment vas-tu ? Ta journée s’est bien passée ? Ca aussi j'ai dû m'y faire ces derniers mois. Les petites discussions sur ma journée, mes activités. Il paraît que ça se fait dans les familles normales, de se raconter sa journée, ce qu'on a fait, les gens qu'on a vu. Ca ne me semble pas vraiment important ou intéressant, et j'ai parfois du mal à raconter mes journées quand elles semblent toutes se ressembler. Il arrive même que j'ai été dans un état si mauvais que tout est noyé dans un brouillard étrange et que je serais bien incapable de dire ce que j'ai vu en cours. - Ca va, réponds-je avec un haussement d'épaules en posant mon sac à dos par terre avant d'aller prendre une pomme dans la corbeille de fruits et de croquer dedans. Le prof de littérature nous a rendu nos devoirs de la semaine dernière, je m'en suis pas trop mal sorti Les leçons avec Andy commencent aussi à donner quelque chose. Les cours me paraissent toujours aussi longs et souvent rasoirs mais j'ai réussi à rattraper mon retard sur le programme, et j'arrive à peu près à suivre ce que racontent les profs, et à ne pas me planter complètement aux contrôles. Elle explique bien Andy. Je suppose que c'est plus simple en étant juste tous les deux que quand c'est le prof face à 30 élèves. Elle est gentille Andy, elle s'agace pas trop de devoir m'expliquer plusieurs fois certaines choses qui n'arrivent pas à rentrer dans ma tête, alors que ça paraît sans doute évident pour plein d'autres personnes. - Une idée pour manger ce soir ? Sinon on commande et on se fait du pop-corn devant un film si ça te va, me demande Eiza Je me frotte la nuque en réfléchissant un peu avant de répondre : - Pas vraiment. Plateau télé ça me semble bien J'aime bien quand on regarde des films ensemble. Moins de discussion, des images pour me distraire, et du temps pour picorer tranquillement quand la nourriture a du mal à passer. C'est plus simple que les repas en famille où je dois souvent participer à la conversation et me forcer à suivre un peu ce qui se passe autour de moi. - Je reviens, je vais poser mes affaires. Je ramasse mon sac et part vers ma chambre en finissant de manger ma pomme. Les Kellerman ont gentiment aménagé leur chambre d'amis au rez-de-chaussée quand je suis arrivé, pour m'éviter de prendre l'escalier. Je suis au calme là-bas, et j'ai une porte-fenêtre qui donne un accès au jardin. A peine ai-je refermé la porte derrière moi que Junior sort de sous le lit pour venir se frotter à moi. Je pose mon sac sur le bureau et m'accroupis pour le caresser en souriant : - ca va, ça va, tu vas les avoir tes croquettes. Je sors le paquet pour remplir sa gamelle, avant d'attraper le petit bol et d'aller le remplir dans la salle de bain attenant à la chambre. Je le repose ensuite à côté de lui et le laisse manger son repas, pour aller rejoindre Eiza à la cuisine, qui a mis les pop-corn à chauffer dans le micro-onde. - C'est bon pour moi. On regarde quoi en mangeant ?
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Jude Moriarty
Eiza Kellerman
s’inquiète d’un rien
Eiza Kellerman
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Date d'inscription : 27/03/2022
Âge : 40 ans.
Situation amoureuse : Mariée depuis 21 ans mais elle est en train de tomber sous le charme d'un autre homme.
Orientation : Hétérosexuelle.
Enfants : Deux enfants : Alba 20 ans et Kyriann 15 ans.
Logement : Une belle villa à Hidson Hills.
Occupation : Agente Immobilière.
Autres comptes : Astéria Blackwood, Gaelan Anderson, Alianova Oswald.
Que ça soit avec son fils, sa fille, ou même son neveu, Eiza se montre toujours maternelle à leur égard. C’est bien pour cette raison qu’elle vient embrasser doucement son front, alors qu’il arrive dans la maison. Lui demandant comment s’est passée sa journée, la mexicaine le fait également avec son fils ou même son mari. C’est une manière simple de prendre des nouvelles et d’échanger, alors que parfois, ils ne se voient pas tout le temps. Ecoutant avec une grande attention sa réponse, elle soupire doucement en lisant le message qu’elle vient de recevoir de son fils. Ce dernier dort chez son meilleur ami, alors que Berlioz a déjà donné son accord. Un sourire se fait sur les lèvres de la brune, alors qu’elle est ravie d’entendre ça. « C’est génial. Comme quoi tu vois, tu partais défaitiste vis-à-vis des cours. Mais finalement, tu peux t’en sortir. Et ça n’ira qu’en s’améliorant. » Eiza en est persuadée. La mère de famille est du genre à voir le bien partout, encourageant toujours ses proches à donner le meilleur d’eux-mêmes. Ce n’est certainement pas les notes qui comptent, mais bel et bien les remarques et la motivation à travailler. Reprenant la parole, la brune lui demande s’il a une idée de repas ce soir, avant de lui proposer de regarder un film. Moyen de passer un moment agréable avec son neveu, alors qu’il n’y aura personne d’autre à la maison ce soir-là. Hochant la tête à la réponse, un sourire sincère se fait sur les lèvres de la mère de famille. « Tu veux qu’on commande quoi ? Je te laisse choisir. » Une fois la réponse donnée, Jude annonce qu’il va rapidement dans sa chambre. Eiza peut comprendre qu’il aille ranger ses affaires. Surtout que la maison est parfaitement ordonnée, grâce à la femme de ménage qui passe tous les jours. Eiza pourrait s’occuper du ménage, mais Berlioz a insisté pour que quelqu’un le fasse. Après tout, ils ont largement les moyens de payer cette personne. Bien sûr, la brune ignore que son neveu possède un animal de compagnie dans sa chambre. Attrapant le téléphone pour commander tranquillement, la brune demande à ce qu’on lui livre le tout. Environ vingt minutes. Le temps de préparer le pop-corn et de choisir un film. Au même instant que la mère de famille glisse le plat dans le micro-ondes, Jude revient dans la cuisine. Lui souriant gentiment, Eiza l’observe. « Le repas arrivera d’ici vingt minutes. Comment va ta jambe ? Tu sembles te déplacer beaucoup plus facilement. » Les séances de kinésithérapie sont suivies avec son mari. Chose beaucoup plus pratique pour pouvoir aider le jeune plus rapidement. « Berlioz n’est pas trop strict avec toi ? » Elle ne pense pas, mais après tout, elle n’a aucune certitude de ça.
La gentillesse et la tendresse d'Eiza sont parfois douloureuses. Ca me fait me demander ce qu'aurait été ma vie si j'avais eu une mère aussi prévenante et attentionnée. Si elle s'était inquiété pour moi, si elle m'avait écouté la première fois que j'ai voulu lui dire... Mais on ne saura jamais. Les choses sont comme elles sont. Et la plus aimante des mères ne peut pas tout sauver. Peut-être qu'elle ne m'aurait quand même pas cru. Peut-être que je n'aurais pas su lui dire, pas voulu la décevoir. Ma vie et mon passé sont ce qu'ils sont, je dois apprendre à avancer avec. Il y a encore quelques mois, jamais il ne me serait venu à l'idée de lui parler de mes notes et devoirs, surtout mauvais. Mais j'ai appris en vivant avec eux qu'Eiza aimait vraiment que ses enfants lui racontent leur journée, et qu'elle les encourageait quelques soient leurs résultats. Alors je m'y suis mis aussi. Que pour les bonnes notes, assez rares, au départ. Puis progressivement, je me suis mis à lui parler de mes échecs, de mes efforts. Là où mon père m'aurait incendié ou jeté un de ses regards noirs méprisants en me disant que ce genre de notes étaient indignes de moi, Eiza me poussait à continuer, me motivant à m'impliquer dans mes études. De retour dans la cuisine, je m'assois sur l'une des tabourets haut, laissant pendre mes jambes dans le vide, ma canne posée contre. - Ca va, réponds-je à Eiza avec un léger sourire, posant par réflexe ma main sur ma cuisse. Les séances aident bien. Mon moignon est toujours un peu douloureux après de longues journée à devoir marcher mais les douleurs fantômes sont bien moins présentes qu'au départ, et je me déplace de plus en plus facilement. Je sais très bien que mes soignants avaient raison sur ce point, et que les améliorations auraient même été plus rapides si j'avais accepté plus tôt le port d'une prothèse. Mais les premières semaines après mon réveil à l'hôpital, j'avais juste envie de disparaître, et pas de cette jambe de remplacement qui ne m'offrirait jamais l'aisance de l'originale. Ils n'arrêtaient pas de me dire qu'avec une bonne rééducation, je pourrais marcher sans souci, qu'on ne saurait même pas que j'avais une prothèse. Et que si je voulais retourner courir, il en existait des spéciales prévues pour. Mais je savais aussi, avant même de leur poser la question avec toute l'amertume qui me rongeait, que pour le patin, c'était mort. Trop de souplesse, d'appui sur la cheville, sur le genou. Aucune prothèse ne me permettrait d'enchaîner les axel, les flips et les pirouettes. Peut-être qu'un jour je serais physiquement capable de me tenir sur la glace. Je ne suis pas certain de le vouloir. Ca n'aura plus le même goût qu'avant. Je me gratte nerveusement la nuque, tirant légèrement sur mes boucles en réalisant que je suis encore parti à divaguer dans mes pensées, déconnectant de la réalité et d'Eiza avec qui je discutais. Elle me parlait de son mari je crois. Yeux fixant le parquet, je lance : - Non, ça va. Il est plutôt gentil. Et patient. Il ne pose pas trop de questions, essaie de détendre l'atmosphère en discutant de tout et de rien. J'ai fini par me prêter au jeu, le laissant me parler des films qu'il aime. J'en ai même regardé quelques uns, pour pouvoir en parler avec lui. - Enfin il peut être autoritaire parfois, souris-je amusé. Concernant mes exercices. Mais ça se passe bien. Je relève la tête vers le micro-onde en l'entendant sonner et demande : - Les pizza arrivent dans combien de temps ? Eiza m'a laissé choisir le repas. Et les pizza généralement, ça passe bien. Surtout celles de ce pizzaïolo, qui sont super bonnes. Je prends toujours la même chose, une Diavola avec deux sachets de sauce piquante. Plus c'est fort, meilleur c'est. - Tu avais une idée de film ou on choisit ensemble ? J'ai tendance à bien aimer les films d'action, qui arrivent à capter mon attention et ne me perdent pas avec trop de dialogues compliqués. Mais j'aime bien aussi parfois quand Eiza me fait découvrir des films qu'elle aime.
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Jude Moriarty
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Lorsque sa petite famille rentre, Eiza a pris l’habitude de leur demander comment s’est passée leur journée. Elle sait que Jude a eu du mal à se faire à cette conversation, mais finalement, quand il en vient à lui parler de ses notes, Eiza est contente. Il y a quelques mois, il ne l’aurait jamais fait. Surtout que pour la brune, ce ne sont pas les notes qui comptent, mais bel et bien l’investissement mit à l’ouvrage. C’est bien pour cette qu’elle l’encourage à continuer ainsi, alors que son travail commence à payer. Le regardant revenir dans la cuisine, la mexicaine lui demande si les séances avec son époux se passent correctement. Après tout, la brune n’oublie pas pourquoi son neveu est ici, et ce qu’il doit faire pour retrouver une marche correcte. Heureusement, Sasha est là pour l’aider à progresser. Souriant doucement, Eiza hoche la tête, heureuse d’entendre ça. « Tu m’en vois ravie. Je suis sûre que Sasha est fier de toi, tout comme je le suis. » Ecoutant la réponse de Jude, Eiza est soulagée d’entendre que son neveu s’entend convenablement avec son oncle. Après tout, la brune a perdu contact avec Mary, du jour où sa sœur ainée a quitté le domicile parental. Cela fait tellement d’années et pourtant, la brune a toujours regretté que le temps l’éloigne de ses sœurs. Même de Ximena. Fronçant les sourcils, ne comprenant pas ce que Jude veut dire par autoritaire, Eiza attend qu’il poursuive. Cela ne ressemble pas à son mari, même si dans le fond, il peut se montrer très stricte lorsque cela est nécessaire. « Je suis soulagée que ça se passe bien entre vous. » Et elle le pense sérieusement. Au même instant, le micro-ondes sonne la fin du temps, le pop-corn étant donc prêt. Tournant la tête vers ce dernier, Eiza enlève le plat en faisant attention à ne pas se bruler, tout en répondant à son neveu. « Un peu moins de vingt minutes. Elles devraient donc être bientôt là. » Eiza sait que cela va plaire à Jude comme repas. Après tout, elle lui a laissé choisir. Même si ce n’est pas son fort, une fois de temps en temps, elle apprécie ce genre de repas. Aussi, elle a choisi une au chorizo où elle rajoutera de la sauce piquante. Simple mais efficace. Haussant les épaules tout en remuant le pop-corn, Eiza lui laisse carte blanche. « Choisis. Tout me convient. » La mère de famille souhaite surtout passer un moment agréable avec son neveu. Cela fait un petit moment qu’elle n’a pas pu le faire, bien qu’elle apprécie également les retrouvailles avec toute la famille Kellerman. « D’ailleurs, on fait un barbecue bientôt. Il y aura tout le monde, même Xim et Bryce, la sœur de Sasha. » Et bien sûr, Kyriann, Alba, Sasha et même Jude. Mais c’est tellement évident qu’elle ne prend pas la peine de l’ajouter. Prenant une gorgée de son verre de vin, la brune sourit doucement. « Et sinon, quoi de beau ? Tout se passe bien avec tes amis ? » Eiza veut être certaine que son neveu s’adapte à cette nouvelle vie.
Un repas de famille. Ca va le faire. Je peux le faire. Je n'ai jamais eu l'occasion de rencontrer la soeur de Sasha qui habitait à l'étranger jusqu'à maintenant, mais je devrais pouvoir gérer. Je pioche une petite poignée de pop-corn qu'Eiza a posé sur le plan de travail après l'avoir bien remué, et avale quelques grains doucement avant de répondre en haussant les épaules, évasif : - ça va. Ils sont sympa, j'aime bien passer du temps avec eux. Je leur apprends à jouer au poker en ce moment, et Liam m'a convaincu de le laisser me montrer comment on tricote. Des amis. Je suppose que je peux les considérer comme ça. C'est les amis de Ted à la base, moi je suis la pièce rapportée sans prévenir. Le boiteux au regard sombre qu'il a traîné à leurs soirées films, leurs aprem jeux de société, et qui a fini par être intégré au groupe, sans vraiment s'en rendre compte. J'ai pas vraiment eu beaucoup d'amis avant eux. En primaire peut-être, avant que le sport ne prenne toute la place dans ma vie, avant que mes relations aux autres se compliquent. Je n'ai jamais été très bon pour me faire des amis, pour discuter, échanger. Et la plupart des gens qui traînaient avec moi au lycée avant le faisait pour ma notoriété, celle de mes parents ou l'argent. - Teddy organise son anniv dans quelques semaines, et il m'a invité à rester dormir avec les autres. Je peux ? Ca aussi c'est nouveau. Tenir Eiza informée de mes sorties, demander la permission. Mes parents étaient trop peu présents à la maison pour vraiment s'intéresser à nos vies, et ce que nous faisions en leur absence. Et depuis mon arrivée, Taz nous a fait sortir plus d'une fois sans autorisation. Mais je m'efforce d'être réglo avec elle, parce qu'il me semble que c'est le genre de choses importantes pour elle. - Sinon pour ce soir, le premier film Avengers, ça te tente ? Ted m'a lancé sur les films Marvel, et je dois avouer que j'aime plutôt bien pour le moment. C'est plutôt amusant, pas trop prise de tête, parfait pour dîner devant. J'ai vu les premiers avec lui, et quand je lui ai dis que je continuerais sans doute à regarder de mon côté, il m'a fait promettre de lui envoyer des messages pendant mon visionnage, pour avoir mes réactions. iv>
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Jude Moriarty
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Eiza a toujours été protectrice avec ses deux enfants. Aussi, quand sa sœur a repris contact avec elle pour lui demander d’accueillir Jude, la brune a accepté sans hésitation. Il venait d’avoir un accident et avait besoin de rééducation : coup de chance puisque Sasha est kinésithérapeute. De ce fait, la mère de famille s’inquiète pour son neveu comme si c’était son fils. Elle se comporte avec lui comme elle le ferait avec ses deux enfants, lui imposant les mêmes règles et le même mode de fonctionnement. Cela peut sembler étrange, mais elle ne veut pas faire de différence au sein de son domicile. Lui annonçant qu’il va y avoir un repas de famille prochainement, la brune espère qu’il sera présent tout le long de cet évènement. Bien sûr, elle ne pourra pas le forcer à rester tout du long, mais au moins le temps du repas. Se tournant vers lui, Eiza veut s’assurer qu’il s’intègre correctement à cette nouvelle vie, qui apparemment, est bien différente de ce qu’il vivait quand il était avec ses parents. Elle sourit en entendant tout ça. Elle a croisé ces jeunes quelques fois, mais pas au point de les connaitre parfaitement. « Liam, tricoter ? J’aimerai bien voir ça. » Elle rit doucement, avant d’attraper un peu de pop-corn. D’ordinaire, elle en mange très peu mais pour une fois, elle se fait plaisir. Attrapant son verre de vin, la brune boit une gorgée de sa boisson. Puis elle se tourne vers lui et lui sourit doucement. « Bien sûr. Tu me diras juste la date que je ne m’inquiète pas. » Elle n’était pas contre les sorties, tant qu’elle était au courant. Cela lui évitait des inquiétudes inutiles, et ça, Jude semblait l’avoir compris. Attrapant le saladier pour aller le mettre sur la table du salon, la brune envoie un message à son époux pour la prévenir que si elle ne répond pas, c’est qu’elle est en train de regarder un film avec son neveu. Relevant les yeux de son écran, elle hoche la tête. « Va pour ça. » Elle ne connaît pas, mais c’est une bonne solution. « Au pire, si je ne comprends rien, tu m’expliqueras. » Elle lance un clin d’œil à son neveu, avant de reporter son attention sur son téléphone. Un mail du boulot. Soupirant, elle grimace en voyant la nouvelle. Peut-être qu’elle va passer à côté d’une offre. Répondant rapidement, même si elle n’est plus dans ses horaires de boulot, Eiza annonce qu’elle pourra le contacter dès demain à la première heure. Au même instant, la sonnette raisonne dans la maison vide. Se redressant, la brune annonce qu’elle va chercher les pizzas. Prenant quelques billets dans son portefeuille en passant, elle récupère sa commande. Allant dans la cuisine chercher quelques serviettes, elle en profite pour se resservir un verre de vin et prendre la roulette pour découper les parts de pizza. « Prêt ? » Elle sourit à son neveu, avant de lui tendre le carton contenant la nourriture découpée en part égale.
L'idée de Liam tricotant semble amuser Eiza. Je la comprends un peu, avec son mètre presque 90 et sa carrure de footballeur, on a dû mal à l'imaginer au premier abord avoir de tels passe-temps. Peut-être est-ce ça qui me plaît autant chez les amis de Teddy, qui m'a permis de m'intégrer parmi eux sans trop de questions. Aucun d'eux n'est vraiment ce qu'il semble au premier abord. Ils sont tellement plus que ce que les gens en disent, que les rumeurs et les bruits de couloirs qui traînent. Eiza accepte mon idée pour le film. Je souris en réponse à son clin d'oeil : - J'essaierais. Je suis pas super bon pour les explications mais j'essaierais. Après c'est surtout de l'action, je pense que tu peux comprendre sans connaître tous les personnages. La sonnette retentit à ce moment là, et tandis qu'Eiza va chercher nos pizza qui viennent d'arriver, j'allume la télé et parcours la plateforme de streaming jusqu'à trouver le film et le cale au début. Eiza revient et pose devant nous les deux cartons de pizza en me demandant si je suis prêt. J'acquiesce avant d'attraper une part de pizza, appuie sur "Lecture" et mords avec délice tandis que la musique d'intro se lance. Je suis vite plongé dans l'action, retrouvant avec plaisir Iron Man et Captain America, découvrant ls autres personnages comme Natasha et Clint. J'alterne entre pizza et pop-corn, mangeant doucement par petites bouchées, essayant de ne pas tout engloutir trop vite. C'est plutôt bon signe que j'ai faim et envie de manger. Je tourne de temps à autre la tête vers Eiza, tentant de savoir si elle apprécie le film. - ça va, pas trop perdue ? lancé-je au détour d'un instant plus calme du film.
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