Derrière ton volant, tu prends une seconde pour souffler. Tu n'étais pas très concentré aujourd'hui. T'as fait le strict minimum, ce qui ne demandait pas de longues heures de travail. Tu n'avais pas envie de t'eterniser à la boutique. Tu veux rejoindre ta fille. Depuis quelques jours, tu ne cesses de repenser à Inayah, à ce qui s'est passé entre vous à l'Urukaï. Ce secret qu'elle n'est même pas consciente de partager avec toi. Et d'une certaine manière tu ne sais même pas de quelle manière analyser ce qu'il s'est passé entre vous. Toi, tu l'as embrassé parce que tu savais qui elle était, parce que tu la désirais. Mais elle. Lorsqu'elle faisait ça pour l'argent, tu pouvais comprendre. Mais là, elle l'a voulu, tu ne la forçais à rien, elle t'a laissé faire. T'as sous entendu qu'elle en avait envie. Cela réduit à néant tes espoirs. Bien sûr qu'elle ne ressent rien pour toi. Tu n'es qu'un vieux père de famille à ses yeux. Son patron, rien d'autre. Comment elle pourrait ressentir quoi que ce soit de toute facon ? Tu donnes un coup dans ton volant, la rage déformant tes traits. Il faut que tu te calmes, que tu arrêtes de penser à ça. Tu vas passer une soirée tranquille avec ta fille, vous allez vous poser devant un dessin animé, sans doute celui de la reine des neiges pour ne pas changer. Et tu vas oublier tout ça. Au moins le temps d'une soirée. Inayah n'est que la nounou de ta fille. Rien de plus. Il faut que ça te rentre dans la tête.
Tu sautes de ta voiture et te dirige vers la garderie. Plusieurs fois par semaine lorsque Inayah n'est pas disponible tu laisses ta fille à la garderie. Elle n'aime pas ça, mais tu n'as pas d'autres solutions, cas de force majeur. D'habitude, elle est toujours prêt de l'entrée, à t'attendre. Parce qu'elle ne se mêle pas aux autres. Parce qu'elle préfère rester dans son coin. Mais là, personne ne t'accueille à l'entrée, et ça te met une légère pression. Tu t'imagines de suite les pires scénarios, jusqu'à ce que tu entendes la voix de ta fille qui t'appelle au loin. Tu la découvre avec une petite fille, tu lui donnes juste l'âge d'être à l'école, pas beaucoup plus. Tu fronces les sourcils. C'est encore plus inhabituel. « Papa, je te présente Mae, c'est ma nouvelle copine » De plus en plus étrange, mais tu ne releves pas, pour une fois que ta fille sociabilise. Même si c'est avec une gosse de 3 ans, tu prends. « Bonjour Mae, ravi de te connaitre. Tu es prête ma puce ? » Ta fille plante aussitôt son regard dans le tien. « Tu ne veux pas revenir plus tard ? Je veux pas quitter ma nouvelle copine » OK, ça c'est du jamais vu. « Il faut qu'on rentre ma puce. En plus, je suis sûr que ses parents ne vont pas tarder aussi. D'ailleurs regarde, le voilà » Mais ta fille n'en démord pas. « Je partirais pas sans Mae. Je veux rester avec elle » Étrange, ça ne lui ressemble pas d'être aussi capricieuse. Cette gamine a du lui taper dans l'œil.
Tu te redresses une main derrière la tête pour te gratter la nuque. « Je suis vraiment désolé, je ne sais pas ce qui lui prend. Ma fille est plutôt renfermé sur elle meme en temps normal. Je crois que votre fille est sa premiere veritable amie. » Tu t'excuses d'un haussement d'épaule. Tu ne sais pas trop quoi lui dire, tu n'avais pas prévu une telle situation. « Je pourrais peut-etre vous inviter boire un verre ? Les filles pourraient rester un peu ensemble ? Si vous n'avez rien d'autres de prévu bien sur. »
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Cassian D. Kristoff
Gaelan Anderson
s'autorise à être vulnérable
Gaelan Anderson
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Date d'inscription : 15/03/2022
Âge : 31 ans.
Situation amoureuse : Divorcé.
Orientation : Hétérosexuel.
Enfants : La petite Maelann, 3 ans.
Logement : Seul dans un appartement avec sa petite princesse.
T’es complètement paumé. Entre le retour de Aloyssia, tes sentiments pour Mélusine, et le fait que ton ex vive de nouveau chez toi, on peut clairement dire que dans ta tête, c’est un joyeux bordel. Mais pour Maélann, tu tentes de ne rien laisser transparaître. Après tout, ta fille n’a pas a payé les pots cassés des adultes. Alors certes, tu fais tout pour qu’elle ne croise pas sa mère, mais ce n’est pas chose évidente. Surtout que ta gosse est maline et tu vois bien qu’elle a remarqué que quelque chose avait changé. Soupirant, les mains dans les poches, tu arrives devant l’école. Pour une fois, c’est toi qui viens la chercher. Elle devrait être contente. Une fois l’heure, tu entres avec les autres parents, malgré le regard remplit de haine que certains te lancent. Entrant dans la garderie, tu attends patiemment. Mais Maé ne vient pas, chose bien étrange. La cherchant du regard, tu la repères avec une petite puce d’environ 7 ou 8 ans. Etrange. D’ordinaire, les plus grands ne se mêlent pas des plus petits. Tu entends la jeune-fille prendre la parole, annonçant que Maé est sa nouvelle copine. Cela te fait doucement rire. Avançant donc à leur rencontre, tu souris en entendant le père de la gamine qui parle à Maé. Ta fille lui fait un rapide coucou de la main, avec un sourire. Un amour. Mais la demoiselle ne semble pas vouloir quitter ta gamine. Et ta puce non plus d’ailleurs, quand on voit qu’elle s’agrippe à l’autre petite-fille. Regardant le père qui semble un peu mal à l’aise, tu hausses les épaules. « Ce n’est rien. Si cela permet à votre fille d’avoir une amie, c’est le plus important. » T’abaissant à la hauteur des deux filles, Maé vient te faire un bisou sans pour autant lâcher la main de sa copine. Te redressant, après avoir ébouriffé les cheveux de ta fille, tu te tournes vers le père. « Et pourquoi pas ? Je suis venu à pieds, mais ça ne fait rien. » Tu marcheras, ta puce dans les bras. Tendant ta main pour te présenter, tu lui souris, ravi de voir que pour une fois, on ne te regarde pas de travers entre tes tatouages et ton look. « Gaelan. Ravi de vous rencontrer. » Puis de ta main, tu indiques ta fille. « Et voici Maélann, ou Maé, comme vous vous en doutez. » Cela te fait du bien de penser à autre chose que tes tracas du quotidien. Souriant, tu fais signe aux filles. « Vous allez mettre vos chaussures ? Problème réglé, vous allez pouvoir jouer encore ensemble. » Cela semble les ravir, alors qu’elles se mettent à courir pour aller récupérer leurs affaires.
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