Un bruit insupportable résonne dans la pièce, il me faut un temps indéfini avant que je prenne conscience qu’il s'agit de mon portable avec l’alarme que j’ai programmé hier soir. Je me remémore avec amertume ma soirée d’hier, je ne suis pas du genre à me bourrer la gueule seule. Mais ces derniers temps la solitude me tue à petit feu, il a suffi que je tombe sur un concert diffusé de Katy Perry, pour que je m’enfile six … Voir sept margaritas. C’est avec la gueule de bois que je me réveille ce matin, je ne sais même pas pourquoi j’ai mis un réveil, depuis que je suis à Brindleton Bay, je n’ai pas de travail.
Bien que ce soit agréable de ne pas travailler, je commence sérieusement à m’ennuyer j’aimerais bien découvrir Brindleton Bay, mais à chaque fois que je m’aventure dehors, les fans viennent assiéger. Oui complètement, je me trouve comme la ville de Troyes. Un enfer. Surtout que mes fans ne dépassent pas les dix ans … Je les adore, mais je reste « Lucy la magicienne » une éternelle enfant, aussi aucun homme ne voudra d’une petite fille en temps de fiancé ou femme.
- C’est pathétique de t’apitoyer sur ton sort.
J’étais du genre à me parler à moi-même. Un sortant difficilement du lit avec un mal crâne qui te transperce le cerveau, il me fallait de l’aspirine et vite. Ni une ni deux détours par la salle de bain, pour me rafraîchir le visage et attraper la boîte d’aspirine. A noter que la veille je l’avais préparé elle était posée sur le meuble de la salle de bain bien en évidence, pour une fois que j’étais prévoyante.
Un passage rapide par la cuisine pour me préparer un déjeuner, c’est bien mon repas préféré de la journée, un verre de jus d’orange pressée, des muffins grillés avec du beurre et du sirop d’érable. Plutôt un petit déjeuner anglais, qu’américain. Quand j’étais encore à Hollywood je mangeais ce qu’il se trouvait sur le buffet du plateau de tournage, on avait le droit à toute sorte de plat venu d’ailleurs un régale, je n’avais jamais réellement fait les courses, ni même la cuisine avant de m’installer ici à Brindleton Bay.
Tes parents t’ont vraiment volé ton enfance, me souffle ma conscience.
Je chasse ces mauvaises pensées et direction la salle de bain, je n’ai pas oublié de prendre un grand verre d’eau avec l’aspirine en priant que les maux de tête disparaissent aussi vite qu’ils sont apparus et prennent la douche la plus chaude qu’il puisse y avoir. Une fois sortie de la salle de bain, le mois de mai à Brindleton Bay est agréable, alors ça ne sert à rien de trop se couvrir, un simple jean délavé et un sweat gris trop grand pour moi fera l’affaire, des baskets et ma casquette fétiche qui font que je ne suis pas trop reconnaissable à première vue dans la rue et aujourd’hui avec ma gueule de bois les lunettes de soleil sont indispensables.
Je vais aller conquérir Brindleton Bay dans l'espoir de pouvoir m’y retrouver et de découvrir des coins que je pourrais fréquenter plus tard. Me retrouvant directement de Cenhattan pourquoi pas commencer par ce quartier c’est près de chez moi et au moins connaître les environs seront une bonne base, je suis déjà sortie dans Brindleton Bay, depuis janvier. Mais je suis plutôt casanière je sortais pour faire mes courses, un peu de shopping dans la rue d’à côté. Quelques offres d’emplois que j’ai parcourues parce que j’ai bon avoir de l’argent, travailler est quand même un bon moyen pour avoir une vie sociable et lutter contre l'ennui. Mes parents après tout ce qu’ils ont fait pour moi, mon éducation et autres ils seraient certainement très déçus que je travaille, mais je suis plus la Anthéa d’avant.
En traversant le quartier, je me retrouve face à l’hôtel de ville, pourquoi pas y rentrer pour prendre un plan de la ville et demander le meilleur restaurant de la ville et d'autres endroits qui pourrait me servir.
J’allais m’activer pour me mettre en route, mais quelque chose retenait ma manche. Il fallait que je me retourne lentement, une jolie petite blonde aux yeux rond, bleu océan me regardait.
Comment elle m’a reconnue ?
- Tu es Lucy la magicienne, n’est-ce pas ? me demande-t-elle.
Je regarde autour de nous, je ne vois pas ces parents, je panique. Voyant que je ne lui réponds pas, les larmes lui montent aux yeux.
Oh non pas ça s’il te plaît.
Mais je suis bloqué, je n’arrive pas à articuler quoi que ce soit. Pourquoi, je panique dès que je suis en face d’un fan, je n’arrive pas à me résoudre, tout me revient en pleine figure, je les ai abandonnées. Je sors de mes pensées quand elle se met à hurler, elle crie en pleurant, me supplie de lui dire que je suis Lucy. Elle tire de plus en plus sur ma manche, je ne souris pas, je suis crispée, je sais que si je dis quelque chose soit elle me laisse tranquille en ayant un autographe soit elle le crie sur tous les toits et une horde de personne vont se retrouver autour de moi, à peine cette idée m’ayant traversé l’esprit, la horde s’active réellement autour de moi, flash d’appareil photo, crie de joie. Je panique de plus en plus. La seule chose que je réussis à faire c’est esquisser un sourire crispé à la petite fille.
Laueee
Anthéa Holmes
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Le sourire ne quitte pas les lèvres depuis que les sentiments avec Arès sont partagés. L’homme qui a toujours fait battre le cœur en secret, se relève être finalement l’homme idéal. La seule tâche d’ombre au tableau reste encore malgré tout la famille que représente les Black Wolves, mais le cœur ne peut rien faire autrement. Il est certain que certaines règles sont faîtes pour être brisées, mais quand l’âme se retrouve être la fille du chef, cela en devient plus compliqué. Et pourtant, le cœur en a marre de cacher les sentiments qui sont présents pour le Biker. Le sac sur l’épaule, une jupe noire et un débardeur blanc transparent laissant transparaitre le sous-vêtement de la même couleur que la jupe, le corps est heureux. Les tatouages reflètent au soleil, alors que les mèches blondes tressées de façon viking sursautent à chaque pas. Maquillage léger comme toujours, l’esprit est tenté de passer voir Arès au garage, surtout que maintenant Chuck est au courant. Faisant un détour par le shop afin de s’assurer que tout se passe correctement, la musique dans les oreilles, le corps avance tranquillement. Au shop, tout se passe pour le mieux ! Aussi décidant de se promener, l’âme laisse ses pas la guider. Lorsque le téléphone sonne dans la poche, les doigts s’empressent de répondre à Arès qui désire un nouveau tatouage. L’idée germe immédiatement dans l’esprit, voyant parfaitement l’emplacement mais surtout le motif. Regardant où le corps s’est arrêté, la silhouette s’installe sur un banc afin de dessiner immédiatement le croquis du dessin. L’idée est parfaite, et pouvoir tatouer une nouvelle fois Arès fait battre le cœur plus vite. L’envie de le revoir rapidement bat dans les veines, surtout que les pensées veulent s’assurer que tout ça n’est pas un rêve. Soudain, le regard est attiré par une petite fille qui se trouve aux côtés d’une jeune-femme rousse. Le regard se perd dans le dessin, trouvant vraiment le motif agréable. Mais avant que la photo ne puisse être envoyée à Arès, des pas lourds se font entendre. Des Paparazzis. Que font-ils ? Le regard se porte sur la scène, voyant la jeune femme rousse qui semble figée. La pauvre ! Rangeant rapidement le carnet dans le sac, le corps se dirige vers elle rapidement. Jouant des coudes pour passer, se moquant d’écraser des pieds ou mettre des coups, le silhouette passe à travers la foule. Arrivant face à la jeune-femme rousse, comme si de rien n’était malgré le fait évident qu’elle doit être célèbre, le bras se glisse sous le sien. « Alors ma belle, tu te cachais de moi ? Ça me déçoit ! » Sans attendre une seconde supplémentaire, profitant de la surprise des photographes, le corps l’entraîne dans une course pour leur échapper. Bien sûr, l’esprit connaît mieux qu’eux les recoins de la ville, pouvant les semer aisément. Après une bonne dizaine de minutes, le corps tourne dans une dernière ruelle et fait signe à la jeune femme de s’agenouiller à côté d’une poubelle, avant d’en faire de même. « Ne bougez pas. » Le regard voix les paparazzis passaient, sans qu’aucun ne voit la planque. Parfait ! Le corps se redressant, mais faisant signe de ne pas bouger de là. « Ils vont tourner pendant quelques secondes avant de se lasser. Vous êtes qui pour avoir autant de photographe à vos trousses ? » Main se tendant afin de se présenter. « Astéria. J’suis une simple tatoueuse, mais ravie d’avoir pu vous aider. »
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Une force me tire, mais j’ai les yeux braqués sur cette petite frimousse. Si je lui réponds les paparazzis qui sont en train de se rameuter autour de nous finirons bien par obtenir, ce que je ne veux surtout pas : Que mes parents soient au courant d’où je peux me trouver, c’est surtout mon père, il serait prêt à remuer ciel et terre pour me trouver et me foutre dans un avion pour Los Angeles et faire de ma la nouvelle héroïne d’une série stupide.
Cette vie-là est finie.
La force continue de m’emmener, j’entends la voix d’une femme qui semble, se faire passer pour une amie à moi. Je sors de ma torpeur, descendant davantage la visière de ma casquette et ajustant mes lunettes de soleil sur mon nez. Je tente de parler pour faire passer cette comédie pour quelque chose de crédible, mais aucun son ne sort, je me contente juste de la suivre.
J’espère simplement que les paparazzis n’auront rien à se mettre sous la dent, peut-être une probable apparition d’Anthéa à Brindleton Bay, mais je peux effacer rapidement ces soupçons en demandant à ma mère de démentir ces informations. Pour notre sécurité à toutes les deux, je peux lui dire que je n’y étais pas et lui dire que je suis ailleurs. Elle n’aura pas d’autres choix que de me croire et si elle est persuadée que je lui dis la vérité mon père ne pourra rien y faire. Théoriquement.
Ma respiration s’accélère à mesure que l’on augmente la cadence. On passe par des ruelles sans s’arrêter, le bras de la jeune femme est agrippé au mien, c’est comme ci l’espace d’un instant si je la lâche, je perds pied. Je ne peux pas me le permettre, elle m’a sauvé de cette situation chaotique. A deux doigts d’envoyer chier cette petite fille. J’essaye tant bien que mal de la suivre mais elle va vraiment vite, mon souffle s'intensifie, signe que la fatigue commence à gagner du terrain.
Tu devrais te remettre au sport ma vieille, tu fais pitié à voir. Me souffle ma conscience.
Je sens le bras de ma sauveuse descendre vers le bas, je lève la tête dans sa direction, première fois que je peux la regarder dans son entièreté, à défaut de ne pas vouloir montrer mon visage je me cachais aussi d’elle. C’est une très jolie femme environ la trentaine, blonde mais pratiquement platine ces cheveux sont très clair, sa peau pâle est recouverte d’encre noir signe qu’elle des tatouages sur chaque parcelle visible de son corps. Son regard d’un bleu profond doit sûrement rencontrer mes lunettes de soleil. Elle me chuchote de ne pas bouger. Qu’est-ce que je fou accroupi derrière une poubelle.
Qu’est-ce que la célébrité ne nous fait pas faire.
Les cris, les cliquetis des flashs, les pieds qui piétinent le sol en courant s'éloignent. Je semble avoir évité le pire. Les paparazzis sont comme des sangsues, impossible de t’en débarrasser si ce n’est pas toi qui le fait. Il y avait une citation que j’avais entendu dans le monde Hollywoodien sur les paparazzis qui en ce moment même portait bien sa signification. « Un photographe animalier qui devient paparazzi passe des animaux sauvages aux bêtes de foire. » Très clairement c’est ce que je suis aujourd’hui : une bête de foire.
La jeune femme me sort une nouvelle fois de mes pensées, lorsqu’elle m’indique que les photographes vont finir par s’en aller, mais la phrase suivante me donne des sueurs froides. Je me redresse calmement et essuie la transpiration à la naissance de la visière de la casquette, j’en profite pour la retirer complètement et en faire de même avec les lunettes de soleil, que je viens de plier et les faire tenir sur le col de mon t-shirt.
- Enchanté, je suis Anthéa Holmes, l’actrice dans « Lucy la magicienne » une série pour enfants et ado.
Sa main se tend à la suite de ma présentation pour qu’elle en face de même je comprends donc d’où viennent ces tatouages. Je fixe l’entrée de la ruelle pour voir si personne ne m’a vue retirer ma casquette. Cette fugue incessante me fait devenir parano sur les bords à tout le temps vouloir cacher mon identité ça m’épuise à longueur de journée.
- Et bien merci pour le sauvetage, j’avoue ne pas avoir su gérer la situation, c'est un peu compliqué quand on se cache. Admettait-je.
Je me tourne désormais vers l’entrée de la ruelle, l’endroit par où on est arrivé en inspirant. Je sais pas trop comment sortir du quartier sans qu’un de ces requins réussissent à sentir l’odeur du sang de célébrité, des fois je me demande pas si j’ai pas un tracer dans le corps.
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L’esprit est venu en aide à la rouquine qui semblait incapable de bouger, sans une once d’hésitation. Voir toutes ces vipères de paparazzis autour d’elle, alors qu’elle avait l’air paralysé, ce n’est pas pour plaire à l’esprit. C’est bien pour cette raison qu’après avoir fait croire que l’âme est une amie, avant de l’entraîner loin des appareils photo. Courant à travers les rues de la ville, la main restant bien ancrée autour du poignet de la demoiselle, les yeux sont parfaitement au courant des recoins qui permettront de les semer. La demoiselle a bien du mal à suivre, mais fort heureusement, le corps l’entraîne à sa suite afin de les semer. L’esprit est sportif, ce qui aide face à cette situation hors du commun. Tournant au détour d’une ruelle, la main descend pour lui montrer qu’il faut s’accroupir à côté de la poubelle. Après tout, appartenir au gang des BlackWolves depuis le plus jeune âge, aide à connaître les tactiques pour échapper aux ennemis. Parlant doucement, l’ordre est donné de ne pas bouger. Après tout, ces vipères pourraient revenir bien plus rapidement qu’on ne le pense. Fort heureusement, le corps peut se redresser alors qu’ils ont dû perdre la trace de la rousse. Paroles s’échappant des lèvres pour annoncer que la jeune-femme devrait être tranquille, avant de demander qui elle peut bien être pour avoir autant de photographes à ses trousses. Elle enlève ses lunettes ainsi que sa casquette, dévoilant un joli visage. Mais enfin, l’explication est lancée dans le silence de la ruelle. Cela dit vaguement quelque chose, mais les pensées ne regardent pas beaucoup la télévision, dessinant souvent le soir pour les clients. « J’avoue ne connaître que de nom. Mais je comprends mieux de ce fait, pourquoi ils en avaient après vous. » Main se tendant dans la direction d’Anthéa pour se présenter, avant de lui serrer correctement. La présentation se fait simplement alors que le corps n’a rien de célèbre, si ce n’est auprès des Black Wolves ou des tatoués de l’île. Premier point devant rester sur secret mais second étant une évidence. La rousse regarde une nouvelle fois vers l’entrée de la ruelle, comme si elle ne se sentait pas en sécurité. Les pupilles se posant sur elle, alors que la rousse annonce que c’est épuisant de se cacher. Cela peut être compréhensif. Haussant les épaules, une moue compréhensive se dessine sur les lèvres. « Je vois. Je ne connais pas votre vie, mais cela doit être difficile à vivre. » Question venant frapper aux pensées. « Comment se fait-il que vous n’avez pas réussie à réagir face aux paparazzis ? Vous devriez avoir l’habitude non ? » Nul jugement dans la voix, simple curiosité. Voyant qu’elle regarde vers la ruelle, il est clair qu’elle veut sûrement repartir. Enlevant la veste, les doigts la tendent vers Anthéa. « Je vais vous raccompagner jusqu’à chez vous si vous le souhaitez. Ou n’importe où d’ailleurs. Mettez ma veste, et votre casquette, mon sac et on y va. »
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Je reste stoïque, guettant le moindre moment ou ces vipères apparaîtraient, il m’a suffi d’une fois pour comprendre que la vie de quelqu’un peut être mise en péril pour une simple histoire de tromperie, une simple histoire fondée sur du faux, qui pensait signifier quelque chose et pour finir, finit en écran de poussière, de la comédie en boite, pourtant c’était dans le monde dans lequel je vivais et pourquoi je m’étais fait autant d’illusion j’en suis venu à en payer les conséquences.
- Très difficile à vivre, si je veux manger un muffin je suis obligé de me cacher. Je ricane face à cette vision des choses qui est ma triste réalité.
Je soupire en pensant que cette femme doit avoir une vie normale, pas le moindre paparazzi qui vous reconnait dans la rue, ni une famille qui est à votre recherche constamment. J’espère bien que les paparazzis feront de ce mini incident, une sorte de fausse piste. La vraie Anthéa est sur une liste déserte à siroter des cocktails, il faudrait que je contacte mon agent afin qu’elle puisse faire diversion et que cet incident passe pour une fausse piste.
- Malheureusement, il m’arrive de culpabiliser, les fans sont là pour moi et j’ai fait leur bonheur, le fait de devoir m’en aller pour préserver ma vie privée et fuir mon passé, tout ça me revient en pleine tête et je ne sais plus quoi faire alors je panique … Avouais-je les épaules avachies comme si une sorte de poids venait de se libérer de mon corps.
Cette femme semblait de confiance et sincère, peut-être avais-je trouver ma première vrai amie sur cette île, pas un vile fille qui pense s’en mettre pleins les poches avec moi et qui s’intéresse à moi que par intérêt de l’argent, dans mon ancienne vie mes amies étaient souvent des actrices qui venait jouer dans la série, on gardait contact et elle me demandait sans arrêt de venir à des soirées et autres animations du monde du cinéma, mais mes parents me laissaient jamais y aller de peur que je salisse la réputation de l’actrice parfaite qui n’a ni sombré dans l’alcool, ni la drogue et encore moins les soirées débiles organisés par des actrices puériles selon ma mère. Astéria propose de me raccompagner, je me répète son prénom qui sonne si joliment.
- Merci c’est gentil, j’habite dans le centre-ville.
Je suis Astéria silencieusement, me maudissant de ne pas avoir fait plus attention aujourd’hui avec cette fillette, me jurant de devenir encore plus discrète et j’espère ne plus attirer autant l’attention du moins de la presse d’ici un certain temps.
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Les yeux se posent très rarement sur la télévision, alors que la soirée est souvent consacrée aux dessins des futurs tatouages à faire. Manque de temps souvent la journée de pouvoir le faire, aussi, il faut souvent faire ça une fois la nuit tombée. Aussi, le nom de la série dans la rousse parle est connu, mais jamais le regard n’a pas pris le temps de se poser sur un quelconque épisode. L’esprit espère simplement que la rousse n’en voudra pas à l’âme de ne pas avoir regardé la série. Tendant la main pour faire les présentations, le corps n’a rien d’aussi célèbre, si ce n’est d’être une tatoueuse connue relativement sur l’île. Parole de la rousse s’échappant, alors que l’âme comprend parfaitement que cela doit être épuisant de devoir se cacher pour faire n’importe quoi. La suite fait hausser les sourcils dans un mouvement de surprise. « Pourquoi vous cacher ? Car les tabloïdes vont dire que vous avez grossi ? » C’est la seule explication qui vient se glisser dans l’esprit, à agir de la sorte. Mais soudain, interrogation frappant les pensées, alors que l’esprit en comprend pas pourquoi elle n’a pas su réagir. Si elle est autant célèbre, elle doit avoir l’habitude de réagir face aux flashs des appareils photos non ? Mais la réponse de la rousse ne tarde pas à arriver. Compréhension une nouvelle fois dans le regard. « Sauf que vous ne vivez pas pour vos fans, mais pour vous. Donc si pour votre vie privée, vous devez éviter ces vipères avec leur appareil photos, alors faîtes-le. » Simple constatation, alors que le jugement n’est nullement présent dans la voix. Enlevant la veste en cuir, les doigts la tendent à l’actrice, afin de pouvoir la raccompagner sans que les paparazzis ne s’en rendent compte. « C’est parti pour le centre-ville ! » Lunettes retournant sur le nez, le corps se met en mouvement. L’avantage de traîner dans l’illégalité, c’est que toutes les petites ruelles sont connues. Aussi, les pas se font confiants, évitant en grosse partie la foule des rues de l’île. Tête se tournant régulièrement vers la jeune-femme, afin de s’assurer qu’elle suit le rythme. Corps étant sportif, aussi, il reprend bien vite l’habitude des séances de sport. « Que fais-vous en ville du coup ? » Question innocente, histoire de faire la conversation. L’idée n’étant pas de marcher dans un silence pesant, alors qu’elle n’y est pour rien de cette situation. Soudain, les pensées ont une illumination. « Ça vous dirait d’aller boire un verre dans un bar qui ne risque rien et où personne ne vous posera de questions ? » L’idée est de l’emmener dans le club du paternel, où personne ne lui demandera son identité, au risque de s’attirer les foudres de William Blackwood. Mais le choix lui revient, après tout, Anthéa veut peut-être rentrer chez elle pour se reposer, après une telle épreuve.
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Je n’en revenais pas cette jeune femme était si bienveillante à mon égard, que j’avais envie vraiment de pleurer, ces derniers temps j’étais à bout. Les paparazzis étaient de plus en plus nombreux à croire qu’une autre star était sur l’île. J’avais envie de craquer ou que j’allais c’était super difficile de gérer la célébrité, je m’étais mise à boire trop d’alcool pour essayer de bien vivre le truc, mais à forcé j’allais être dépendante.
J'avais besoin d’aide et vite. J’avais que trop connu des gens dans le monde de la célébrité se détruire et justement à cause du mal à gérer toute cette célébrité, c’est vrai que je cherche juste à être tranquille mais difficile quand on est connu dans le monde entier, il n’y aura pas un seul endroit où je ne serais pas forcément reconnu, mais en sécurité j’aimerais bien l’être. J’écoutais les sages paroles d’Astéria, mais c’était plus facile à dire qu’à exécuter j’étais toujours protégé par quelqu’un Tom, puis mes parents c’est la première fois qu’une personne me dit de vivre pour moi, Tom me l’avait déjà dit, mais je lui avais dit que c’était difficile, on était un peu du fan service, tout pour assouvir le besoin des fans, donc difficile de se dire que désormais on vit pour soi.
- Oui je sais bien, mais c’est dur dès que j’enlève ma casquette on me court littéralement dessus.
Astéria avait proposé de me raccompagner, voici une nouvelle personne qui me protégeait parce que j’étais incapable de me protéger moi-même mais j’en avais besoin et il fallait que je le comprenne de moi-même. Je le suivais et aucun regard n’était braqué sur moi Astéria essayait de me distraire en me posant des questions personnelles, qui me forçait à penser à autre chose qu'à ma panique.
- Je suis en ville, parce que j’ai fui les feux des projecteurs et que je voulais être aussi loin possible de ma famille que de mon ex.
C’est facile de se confier à une inconnue je trouve, enfin à une connaissance désormais, mais c’est rare que je trouve une oreille attentive, tout le monde s’en foutait de moi avant donc j’avais perdu confiance en le fait de me confier aux gens mais avec Astéria ça devient si facile d’un seul coup.
- Oui j’en aurais bien besoin !
J’étais contente, trop contente qu’elle me propose un endroit où je pourrais être moi-même sans qu’on vienne nous interrompre pour un autographe ou une autre merde comme ça j’en avais décidément marre de ce monde, je devrais faire une déclaration publique à la presse, mais c’est impossible, il y en aura toujours que pour les fans de toute façon.
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La compréhension se fait dans le regard. Et pourtant, la voix ne peut s’empêcher de la contrer. Il ne faut pas vivre la vie pour les fans, mais bien pour elle-même. L’impression de jouer à la matriarche hante pendant quelques secondes les pensées, alors que le regard se fait tendre et sans jugement. L’écoute se fait attentive, alors qu’un léger soupir s’échappe des lèvres. Les paparazzis sont vraiment une plaie pour son mode de vie, il semblerait, et cela touche l’esprit qui ne pourrait nullement vivre de la sorte. « Vous avez essayé de prendre une perruque ? » Idée simple et pourtant, qui pourrait résoudre le souci. Il est bien vrai qu’avec des mèches rousses, il ne doit pas être évident de passer inaperçue. Enlevant la veste en cuir, les doigts tendent le vêtement afin qu’elle puisse s’en vêtir. Moyen d’être un peu plus discrète, afin de pouvoir se rendre au centre-ville sans souci. Du moins, l’espoir fait vivre. Lunettes retrouvant le nez, avant d’avancer dans les rues. Les yeux connaissant parfaitement les ruelles, et pour cause, il faut pouvoir échapper à la police lorsque cela est nécessaire. Regard se tournant régulièrement vers l’actrice, afin de s’assurer qu’elle suit le rythme. Il est bien vrai que tout le monde n’est pas aussi sportif, aussi, l’âme veille à ne pas la perdre en route. Parole reprenant la parole, afin de s’assurer que tout va bien. Puis moyen de faire la conversation, afin d’éviter un silence pesant. Grimace s’affichant doucement sur les lèvres, alors qu’un sourire compatissant se fait sur le visage. « Ce n’est pas gagné pour la première partie. J’espère au moins que votre ex et votre famille vous laissent tranquille. » Pensées ayant une illumination, alors que pour qu’elle puisse passer du bon temps, le Crépuscule est l’endroit parfait. Sourire s’affichant, alors que le bras se glisse sous celui de la rousse. « Parfait, allons-y. » Rire s’échappant, alors que le corps fait demi-tour pour rejoindre le bar du paternel. Après de nombreuses minutes, le corps s’arrêtant devant la porte du Crépuscule. « Allez-y, entrez. » Maintenant la porte, alors que l’endroit est relativement calme. Regard croisant celui du paternel, avant de le saluer d’un signe de main. Corps s’asseyant à une table vide, avant de tendre la carte à Anthéa. « Tenez. Les cocktails maisons sont divins, mais je vous laisse prendre ce que vous voulez. C’est moi qui invite. » Et c’est non négociable, bien que les mots ne franchissent pas les lèvres.
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