* "Je... J'ai MAAAAALLLLLLLL" "Encore un peu de courage... C'est bientôt fini, tu es super courageuse !" "SORTEZ CE MONSTRE DE MOI !!!!" Les cris, la douleur, la haine, c'était ce qui avait poussé mon petit corps hors de celui de ma mère. La date personne ne la connaît, mais c'est ma grand-mère biologique qui honteuse d'avoir une fille de 15 ans qui venait de donner la vie, et qui ne voulait pas de ce monstre comme elle l'appelait, avait fini par me déposer devant un orphelinat, le 1 juillet... Et c'était ce qui était inscrit sur mon acte de naissance. Ça et mon prénom Mary, donné par les dames qui s'occupaient des lieux, dans un quartier pauvre de Chicago.

* Rapidement mes grands yeux bleus, furent remarqué par un couple, sur des photos et le coup de cœur fût immédiat. Harrison et Hateya avaient déjà adopté des enfants avant moi, et j'étais un membre de plus dans leur grande famille... "Ozalee... Bienvenue à la maison." J'avais quatre mois quand j'ai passé la porte du Ranch pour la première fois. Et j'avais déjà une ribambelle de frères et sœurs. Petit ange bien turbulent, je devais me faire remarquer, petit clown, toujours la première à faire des bêtises et à faire rire.

* Ma famille venue des quatre coins du monde, venue d'ici et d'ailleurs, mes parents ont toujours voulu adopter, et c'est avec 9 frères et sœurs que je partage donc tout cet amour. Mon plus grand frère a déjà 40 ans, mais nous nous entendons très bien, l'âge n'a jamais été un problème. J'ai trois frères et six sœurs, sacré compte, mais je les adore tous ! Ils sont ma famille, un pilier sur lequel je peux compter et ils savent, tous, que je serais toujours là pour eux.
 
* Vite dans le bain, j'ai grandi évoluée, et plutôt, très rapidement même. Premiers pas vers 10 mois. J'ai su lire bien avant mes camarades de classe, j'étais dans les premières toujours studieuse, mais aussi altruiste, j'aidais beaucoup mes camarades. À la maison, j'aidais mes parents avec les animaux, et ma mère avec son potager, j'ai toujours adoré faire sourire les autres, et en les aidant, j'en profitais toujours pour faire un peu le pitre et les faire rire.

* Les voisins, à cinq minutes de vélo sont le Ranch Grand Galop. Je ne compte plus le nombre de fois où j'ai été là-bas passé des après-midi, des journées parfois, pour donner un petit coup de main et profiter de ses animaux avec une grâce venant d'un autre monde. J'ai toujours été attirée par leur stature, leur carrure... Et c'est comme ça que j'ai rencontré Phoenix... Il était encore jeune, il commençait seulement son dressage. Têtu et totalement sauvageon, je l'ai tout de suite adoré. Prise d'amour pour lui, je passais de longs moments à le regarder dans le champ, au box, à le dessiner, et toujours une pomme dans la poche pour lui. Et pour moi, on partage.
Lorsque le propriétaire eut fini de le préparer, il était plus docile bien que toujours très fougueux, mais j'étais terrifié à l'idée qu'il soit acheté. Mis rapidement en vente, il fallait que je trouve une solution.
On ne gagne rien sans rien... Les mots de mon père. Un accord passé avec le centre équestre, et ce cheval serait à moi après avoir payé son prix en travaillant les mercredis et les vacances pour le club. Vendu ! Phoenix serait un jour à moi.

* Si je ne pouvais pas encore le considérer comme entièrement mien, il était tout de même partout dans ma chambre, des dessins, des photos, j'avais ce cheval dans la peau, aquarelle, fusain, j'avais tenté toutes les techniques possibles pour le reproduire, mais rien ne valait le vrai. Par contre mes parents remarquèrent mon talent pour le dessin, et c'est tout naturellement que les études d'art s'étaient présenté à moi.

* L'école, les études, depuis le début, j'ai toujours accrochée, bonne élève, camarade amicale, j'ai d'ailleurs rencontré ma meilleure amie à l'école. Une petite brune. Jamais une blonde sans sa brune. Nous avons tout de suite accroché, dès le jardin d'enfants et depuis, c'est un peu comme si un morceau d'elle était en moi et inversement. D'ailleurs, j'ai tendance à être souvent fourré chez elle. Ma mère la considère comme un membre de la famille et souvent met une assiette pour elle quand elle est là. On est que très rarement séparé, elle est la seule au courant que je n'ai jamais eu de relation avec un homme... Je n'ai aucun secret pour elle.


* Il y a deux semaines, j'ai reçu une lettre, de l'orphelinat où j'étais petite... Une lettre m'était destinée et venait d'arriver là-bas. Mes parents n'avaient pas demandé à rompre le contact avec mes origines au cas où je souhaiterais un jour retrouver mes sources... Mais je n'ai toujours pas répondu à cette lettre, et j'ignore encore qui m'a écrit...